Le premier ministre Mark Carney dit ne pas être pressé à reprendre les négociations commerciales avec le président américain Donald Trump.
Au cours d'une conférence de presse à Johannesbourg, en Afrique du Sud, où il participait au sommet du G20, M. Carney a déclaré qu'il allait reparler avec M. Trump lorsque cela comptera vraiment.
Le premier ministre ajoute qu'il ne voit pas l'urgence de discuter maintenant avec le président. Il lui parlera quand le moment sera venu.
Il s'est exprimé lors d'une conférence de presse à Johannesbourg, en Afrique du Sud, où il participait au sommet du G20, une réunion boycottée par Donald Trump.
Donald Trump avait rompu les négociations sur les droits douaniers pour l'acier, l'aluminium et les véhicules, prétextant une campagne publicitaire contre le protectionnisme lancée par le gouvernement ontarien.
Les conservateurs fédéraux ont souvent accusé M. Carney d'échouer à faire progresser les négociations avec les États-Unis, malgré ses promesses électorales.
«[Les libéraux] ont été élus sous de fausses prétentions. Ils devaient régler les problèmes avec Donald Trump et c'est un échec total», a lancé le député Pierre Paul-Hus lors de la période de questions, jeudi.
Le gouvernement maintient que de telles négociations suivent un flux naturel de hauts et de bas.Elles seront éventuellement relancées.
M. Carney a affirmé dimanche que M. Trump et lui avaient d'autres sujets de préoccupation.
«J'ai été occupé. Nous avons adopté un budget qui doit catalyser trois billions de dollars en investissements. Nous avons négocié de nouvelles ententes commerciales. Nous avons garanti de nouveaux investissements dans ce pays à un niveau jamais égalé, a-t-il souligné. Oui, nous avons été occupés. Lui, il avait d'autres choses à faire. On reparlera au moment opportun.»
M. Carney comptait parler à M. Trump d'ici les deux prochaines semaines. Il sera prêt lorsque les Américains souhaiteront revenir à la table des négociations.
En attendant, le Canada se prépare à amorcer les discussions pour renouveler l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), le plus important accord de libre-échange du pays.
L'ancien négociateur en chef canadien Steve Verheul a prévenu les élus fédéraux que les États-Unis exerceraient probablement des pressions sur le Canada et le Mexique en n'appuyant pas le prolongement de l'entente existante.
«La période s'étendant de janvier à juin sera cruciale pour l'avenir de l'ACEUM et de nos relations commerciales avec les États-Unis», avait-il déclaré, le 30 octobre, devant le comité permanent du Commerce international.
- Avec des informations de Kyle Duggan, à Ottawa, pour La Presse canadienne

