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Elle succède ainsi à Erin O'Toole qui s'est fait montrer la porte, mercredi.
La députée du Manitoba Candice Bergen a été choisie par ses collègues du caucus pour devenir cheffe par intérim du Parti conservateur du Canada. Elle succède ainsi à Erin O'Toole qui s'est fait montrer la porte, mercredi.
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Les députés conservateurs ont élu Mme Bergen à la suite d'un vote secret tenu mercredi soir, soit quelques heures après que ces mêmes élus eurent retiré leur confiance à M. O'Toole.
Mme Bergen a la tâche délicate d'unifier les conservateurs qui sont divisés depuis des semaines et en colère depuis la défaite électorale de l'an dernier.
Le Parti conservateur doit aussi se préparer à une course à la direction, la troisième pour se choisir un chef en moins de cinq ans.
Le président du parti, Rob Batherson, a dit aux membres que le Conseil national nommera un comité organisateur pour la course au leadership et qu'il se réunira bientôt pour discuter de la question.
Mais voilà que les gens spéculent déjà sur qui va entrer dans la course.
Le porte-parole du Parti conservateur en matière de finances, Pierre Poilievre, serait considéré comme un candidat sérieux et un des favoris s'il décidait de se présenter.
Une autre députée de l'Ontario, Marilyn Gladu, qui a proposé sa candidature pour diriger le parti par intérim, a indiqué aux journalistes mercredi soir qu'elle envisageait également de se porter candidate à la direction du parti.
Rona Ambrose, ancienne ministre au sein du gouvernement de Stephen Harper et qui a déjà assuré l'intérim du parti au départ de ce dernier, a écarté la possibilité de se lancer dans la mêlée, ce que souhaitaient de nombreux députés conservateurs.
En début de journée mercredi, près de 62 % des députés conservateurs avaient voté pour retirer leur confiance à Erin O'Toole.
Chef des conservateurs depuis 18 mois, M. O'Toole a ainsi échoué à obtenir les appuis nécessaires lors d'un scrutin secret au caucus, tenu en mode virtuel. Environ le tiers du caucus avait signé une lettre réclamant la tenue de ce vote de confiance des députés, prévu par la Loi sur le Parlement du Canada.
Selon le président du caucus, Scott Reid, 73 députés ont voté pour le remplacement de M. O'Toole comme chef, tandis que 45 députés étaient en faveur de son maintien. Le président du caucus n'a pas voté, ce qui fait que 118 députés pouvaient se prononcer mercredi sur le sort de leur chef.
Dans une vidéo de six minutes qu'il a publiée sur les réseaux sociaux, mercredi après-midi, M. O'Toole déclare qu'il restera député conservateur de Durham. Il promet également d'être loyal envers le prochain chef du parti et il exhorte tous les conservateurs à faire de même.
M. O'Toole offre aussi quelques réflexions sur ce que devrait faire le parti s'il veut prendre le pouvoir. «Je crois que notre pays a besoin d'un Parti conservateur qui est une force intellectuelle et une force pour gouverner, dit-il. L'idéologie sans pouvoir est futile. Chercher le pouvoir sans idéologie, c'est de l'arrogance.»
Il fait ensuite une recommandation aux conservateurs, au premier ministre Justin Trudeau et aux députés de tous les partis à Ottawa: «Audi alteram partem», écoutez les autres voix.
Trois sources au sein du caucus, qui ont parlé sous couvert d'anonymat, ont indiqué que M. O'Toole avait déclaré à ses collègues que si les députés votaient pour qu'il reste, il était prêt à se soumettre à un vote de confiance des militants avant le congrès national de 2023. C'est précisément ce que réclamaient plusieurs de ses détracteurs depuis des mois.
Après le vote, les députés ont remercié M. O'Toole pour ses services et ils ont dit qu'ils étaient prêts à passer à autre chose. «Le caucus a parlé, a écrit le député de Regina Michael Kram sur Twitter. Un chef ne peut pas diriger s'il n'a pas la confiance de ses collègues du caucus.»