Le détaillant La Baie d'Hudson a suscité une offre de la part de Canadian Tire, selon deux sources au courant du processus de vente.
Les sources, qui ont demandé de conserver l'anonymat, car elles n'étaient pas autorisées à parler du dossier, affirment que la chaîne de quincaillerie et d'articles ménagers a fait une offre pour une partie de la propriété intellectuelle du grand magasin en difficulté.
Interrogée sur la question de savoir si l'entreprise faisait une offre, Canadian Tire n'a pas fait de commentaire.
Toute partie intéressée par l'acquisition d'actifs de La Baie d'Hudson avait jusqu'à mercredi 17 h pour déposer une offre officielle dans le cadre de la procédure de protection contre les créanciers intentée par le détaillant.
Le gestionnaire de placements torontois Urbana Corp. a fait une offre pour la propriété intellectuelle de l'entreprise, tandis que la milliardaire britanno-colombienne Weihong Liu, propriétaire de centres commerciaux, a déclaré qu'elle présenterait une offre pour gérer certains magasins de La Baie.
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Les actifs du grand magasin, vieux de 355 ans, ont été mis en vente après que La Baie d'Hudson a déposé une demande de protection contre ses créanciers plus tôt cette année. L'entreprise a commencé à liquider ses 80 magasins La Baie et les 16 qu'elle exploitait sous les enseignes Saks, tout en recherchant des acheteurs ou des investisseurs pour maintenir l'entreprise en activité.
L'entreprise possède une riche propriété intellectuelle, notamment les droits sur sa célèbre marque d'objets emblématiques rayés, la chaîne de magasins au rabais Zellers, la marque d'articles ménagers Gluckstein, la ligne de vêtements Hudson North et ses produits de literie et de bain Distinctly Home.
La porte-parole de La Baie d'Hudson, Tiffany Bourré, a refusé de commenter l'existence d'éventuels acquéreurs.
Plusieurs offres en cours d'évaluation
Adam Zalev, directeur général de Reflect Advisors, cabinet de conseil financier de La Baie, a déclaré que plusieurs offres avaient été déposées pour les actifs de l'entreprise et qu'elles étaient actuellement en cours d'évaluation.
Une source au courant du processus, mais non autorisée à s'exprimer sur le sujet, a indiqué qu'un large éventail d'entreprises nord-américaines de renom, ainsi que des partenaires financiers, avaient manifesté leur intérêt.
Canadian Tire, qui possède également Sports Experts, Atmosphere, L'Équipeur, SportChek et Pro Hockey Life, correspond à cette description, car l'entreprise, fondée en 1922, est l'un des détaillants les plus emblématiques du Canada avec 1700 magasins sous ses enseignes.
Bien qu'elle soit confrontée à la perspective d'un ralentissement des dépenses de consommation, l'entreprise devrait bénéficier d'un redressement de son bilan qui pourrait contribuer au financement d'une éventuelle offre.
Canadian Tire a annoncé plus tôt cette année la vente de sa division de vêtements de sport Helly Hansen à Kontoor Brands, propriétaire américain des marques de vêtements Wrangler, Lee et Rock & Republic, pour un montant de près de 1,3 milliard $. La clôture de la transaction était prévue au deuxième trimestre de cette année.
Canadian Tire devra faire face à la concurrence du gestionnaire d'investissement torontois Urbana Corp., qui convoite la propriété intellectuelle de La Baie, mais pas ses magasins.
«Évidemment, nous investissons pour faire de l'argent, même si je pense que beaucoup de Canadiens estiment que nous devons défendre davantage le Canada, et cela en fait partie, je crois», a déclaré le président et chef de la direction d'Urbana, Thomas Caldwell, ancien président de la Bourse des valeurs canadiennes.
Il a précisé que son entreprise n'avait pas l'intention de revendre les actifs qu'elle pourrait acquérir et qu'elle les conserverait donc à long terme.
Urbana souhaite également faire une offre pour la Charte royale de La Baie d'Hudson par le biais d'une vente aux enchères distincte que le détaillant prévoit organiser avec la Galerie Heffel pour se départir de milliers d'œuvres d'art et d'artefacts.
Mme Liu, propriétaire de trois centres commerciaux en Colombie-Britannique par l'intermédiaire de la société d'investissement Central Walk, a déclaré sur les réseaux sociaux qu'elle souhaitait acquérir des magasins pour «redonner à La Baie sa gloire».
La date limite pour déposer une offre pour les actifs de la Baie avait été fixée à la veille du 1er mai.
Un document judiciaire du 22 avril a révélé que 18 parties anonymes avaient soumis des lettres d'intention exprimant leur intérêt pour un total de 65 baux.
Le document indiquait que certains des soumissionnaires étaient également susceptibles de participer au processus de vente des autres actifs de La Baie.
