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Boxe: pas de championnats du monde pour la Taïwanaise Lin, malgré un test de féminité

La championne olympique de 29 ans avait pourtant accepté de se soumettre au test de féminité obligatoire.

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La Taïwanaise Lin Yu-ting célèbre sa victoire après avoir battu la Polonaise Julia Szeremeta lors de la finale féminine de boxe dans la catégorie des 57 kg aux Jeux olympiques d'été de 2024, le 10 août 2024, à Paris, en France. La Taïwanaise Lin Yu-ting célèbre sa victoire après avoir battu la Polonaise Julia Szeremeta lors de la finale féminine de boxe dans la catégorie des 57 kg aux Jeux olympiques d'été de 2024, le 10 août 2024, à Paris, en France. (AP Photo)

La boxeuse taïwanaise Lin Yu-ting, dont la féminité a été questionnée lors des JO de Paris où elle a remporté l’or dans sa catégorie, ne participera pas aux championnats du monde, a indiqué mardi la Fédération taïwanaise de boxe à l’AFP, bien qu’elle ait réalisé un test de féminité obligatoire selon son entraîneur.

La Fédération taïwanaise de boxe a indiqué avoir transmis les résultats du test à la fédération internationale World Boxing et n’avoir reçu aucune réponse, a rapporté lundi soir l’agence de presse taïwanaise Central News Agency.

Elle a confirmé mardi à l’AFP que Lin Yu-ting «ne participera pas aux championnats du monde» qui débutent dans quelques jours à Liverpool, sans donner plus de détails. La championne olympique de 29 ans avait pourtant accepté de se soumettre au test de féminité obligatoire, a déclaré à l’AFP son entraîneur Tseng Tzu-chiang.

Selon la nouvelle politique de World Boxing, les athlètes de plus de 18 ans doivent subir un test génétique PCR pour déterminer leur sexe à la naissance, afin de pouvoir ou non participer aux compétitions de l’organisation créée en 2023.

Lors des Jeux olympiques de Paris 2024, Lin Yu-ting et la boxeuse algérienne Imane Khelif ont été la cible d’attaques mettant en doute leur féminité. Elles ont remporté la médaille d’or dans des catégories de poids différentes.

Elles avaient été exclues des championnats du monde 2023 de l’Association internationale de boxe amateur après échoué au test de féminité selon l’IBA, mais le Comité international olympique (CIO) les avaient autorisées à participer aux JO de Paris, les estimant victimes d’une «décision soudaine et arbitraire de l’IBA».

Lundi, par un court communiqué, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rendu public le recours déposé le 5 août par la boxeuse algérienne, championne olympique de boxe des -66 kg.

Dans le détail, Khelif demande l’annulation de la décision prise fin mai par World Boxing, qui l’a privée en juin du tournoi d’Eindhoven faute d’avoir subi le test chromosomique qui venait d’être mis en place, et de toutes les compétitions tenues depuis.

Elle veut également pouvoir participer «sans test» aux prochains Championnats du monde à Liverpool, qui débutent jeudi et dureront jusqu’au 14 septembre, précise la juridiction basée à Lausanne.

Cette dernière requête n’a quasiment aucune chance d’aboutir puisque le TAS précise avoir refusé d’accorder un effet suspensif à l’appel de la boxeuse algérienne, et n’a pas encore programmé de date d’audience.

World Boxing organisera les épreuves de boxe aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028 après avoir été reconnu à titre provisoire par le CIO.