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Katy Jomphe, une gardienne de Sainte-Brigitte-de-Laval qui a été déclarée coupable de l’homicide involontaire d’un bébé de 10 mois, a écopé d’une peine de huit ans de prison, lundi au palais de justice de Québec.
L’enfant, une fillette victime de lésions cérébrales, est décédée 16 heures après avoir été trouvée en convulsions à la garderie de l’accusée qui l’avait secouée. Les événements se sont produits en mai 2018.
Voyez le reportage de Laurence Royer dans la vidéo de cet article.
La juge Sandra Rioux a parlé d'une perte de contrôle injustifiable avant de condamner l'accusé à huit ans de réclusion.
La Couronne avait demandé à la juge 12 ans de détention en raison de l'impact du geste sur de nombreuses personnes. Le procureur décrit également le caractère colérique, insouciant et égocentrique de Katy Jomphe, une gardienne de 42 ans. Elle-même mère de trois enfants, elle n'avait aucun antécédent judiciaire. La défense avait suggéré une peine de cinq ans d'emprisonnement.
Les identités des membres de la famille ont été frappées d'une ordonnance de non-publication.
À l’automne dernier, lors des audiences d’observation sur la peine, la famille du bébé avait exprimé sa tristesse et son incompréhension devant la Cour, quelques mois après le jugement de culpabilité de Jomphe rendu en mai.
Dans une lettre devant le tribunal et Katy Jomphe elle-même, le père du bébé a affirmé qu'il ne pourra jamais «pardonner l'acte» commis par l'ancienne gardienne.
La mère de la petite, submergée par l'émotion, avait tenu à raconter la terrible séquence des événements, de l'arrivée de la victime à l'hôpital au décès de celle-ci dans les bras de son père. Lors de son témoignage, elle avait affirmé vouloir prendre la parole afin d'expliquer toute la gamme d'émotions à laquelle elle et ses proches ont dû faire face.
«Elle [Katy Jomphe] a fait voler ma famille en éclats», avait déclaré la maman éplorée, qui a dû dissimuler les raisons du décès de la fillette à son grand frère de 10 ans. Katy Jomphe a laissé échapper des sanglots lors des témoignages.
Les deux parents ont été, à un moment lors de l'enquête, considérés comme suspects dans la mort de leur enfant.
Avec la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info.