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Le procès de Carl Girouard, accusé notamment des meurtres de Suzanne Clermont et de François Duchesne le soir de l’Halloween en 2020, s’est continué vendredi. Le jury a entendu le témoignage du Dr Gilles Chamberland, le psychiatre mandaté d'évaluer l’état psychologique de l'accusé au moment où il a commis ses gestes.
Ce dernier, qui témoignait au nom de la défense, estime que Carl Giourard souffre de schizophrénie et qu'il est sur le spectre de l'autisme, que sa manière de pensée est désorganisée et fragmentée. Pour l’accusé, le monde réel était anormal, a soutenu l’expert.
Le Dr Chamberland a expliqué qu'il avait d'abord lu les documents qui existaient déjà sur Carl Girouard et sa famille, notamment un rapport de psychologue rédigé lorsque Girouard avait 12 ans.
L’accusé présentait déjà un potentiel agressif et impulsif extrêmement important, a-t-il dit, se référant au rapport du psychologue à l’époque.
«À l’âge de 12 ans, on a déjà l’embryon de tout ce qui va arriver», a déclaré au procès le Dr Chamberland.
Le Dr Chamberland a aussi dit que la rupture entre les parents de Girouard survenue au même âge n’a pas eu d’impact sur son comportement et sur ce qu’il a fait.
Procès de Carl Girouard - Selon le psychiatre Gilles Chamberland, l'accusé est sur le spectre de l'autisme. Il se base sur la façon qu'il s'exprime et sur ses émotions. Le frère de Carl Girouard est aussi autiste. #noovoinfo
— Laurence Royer (@laurenceroyer4) April 29, 2022
Ainsi, l’idée de tuer des gens avec un sabre était «normale». M. Chamberland a également indiqué que Carl Girouard était dans un délire lorsqu’il est passé à l’acte et que de commettre des gestes violents lui permettait de se sentir «supperieur». Le psychiatre a expliqué que Giouard n'était pas en mesure de distinguer le «bien du mal» lors de sa phase psychotique et qu'il ne faisait qu'agir.
Il a également estimé que l'auteur présumé des attaques n'a aucun côté sadique et n'est pas un être narcissique.
L’état mental de Carl Girouard se retrouve au centre du procès. Ce dernier a affirmé lors de son témoignage qu'il n'était pas en mesure de distinguer le monde réel de celui de ses jeux vidéo violents.
L'homme originaire de Montréal a expliqué qu'il avait été investi de la «mission d'établir le chaos» dès l'âge de 18 ans. Il a relaté qu'il livrait un combat «entre les deux Carl», celui de la «mission» et le «bon» Carl. Il soutient que les deux «cohabitaient» en permanence.
Procès de Carl Girouard - À propos des deux Carl : le psychiatre estime que l'accusé n’a pas de problème de personnalités multiples. Carl Girouard s’est créé, à travers le temps, un personnage (le mauvais Carl, le Carl de la mission). #noovoinfo
— Laurence Royer (@laurenceroyer4) April 29, 2022
Jeudi, Carl Girouard, âgé de 26 ans, a dit aux membres du jury qu'il avait mis des mois pour préparer ses attaques qui ont fait deux morts et cinq blessés, mais que c'était le «mauvais Carl» qui avait préparé les assauts. Lors du contre-interrogatoire, il n’a pas été en mesure de répondre à certaines interrogations de la Couronne puisqu’il est difficile pour lui de «se remettre dans la tête du Carl de la mission.»
Voyez la journaliste Laurence Royer fait le point sur le procès de Carl Girouard au bulletin Noovo Le Fil Québec:
Avec des informations de Laurence Royer et de La Presse canadienne