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Carl Girouard, accusé d’avoir perpétré des attaques mortelles au sabre le soir de l’Halloween 2020 dans le Vieux Québec, a admis dans son contre-interrogatoire de jeudi que ses gestes étaient prémédités.
Il a mentionné qu'il avait mis des mois pour préparer son plan, notamment en commandant un katana ainsi que des costumes qui lui ont servi le soir du drame. Ce dernier est cependant revenu sur le fait que c'était le «mauvais» Carl qui avait préparé les assauts.
Procès de Carl Girouard - L'accusé admet que son geste était prémédité. Ça faisait des mois qu'il se préparait (séances de laser pour enlever ses tatouages, commande de costumes et d'un katana, etc). Mais c'était le mauvais Carl, le Carl de la mission, qui faisait ça. #noovoinfo
— Laurence Royer (@laurenceroyer4) April 28, 2022
Cette affirmation fait écho au témoignage qu'il a livré hier lorsqu’interrogé par l'avocat de la défense. L'accusé de 26 ans avait alors déclaré avoir été investi de la «mission d'établir le chaos» pour créer un nouveau monde, et qu'il ne distinguait pas le monde réel de celui de ses jeux vidéo.
Ce dernier a expliqué qu'il se livrait un combat «entre les deux Carl», celui de la «mission» et le «bon» Carl. Il soutient que les deux «cohabitaient» en permanence.
L’accusé n’a pas été en mesure de répondre à certaines interrogations de la Couronne puisqu’il est difficile pour lui de «se remettre dans la tête du Carl de la mission.» Il a répondu cette même réponse à plusieurs reprises lors de son interrogatoire.
Procès de Carl Girouard - «C’est difficile pour moi de me remettre dans la tête du Carl Girouard de la mission. » C'est la réponse que l'accusé donne à presque toutes les questions de la Couronne. #noovoinfo
— Laurence Royer (@laurenceroyer4) April 28, 2022
Il a admis qu'il n'avait pas consommé de drogue le soir des attaques. «Un agent du chaos qui fume avant de faire sa mission, ça ne marche pas. Quelqu'un qui fume avant d'aller au travail, ça ne marche pas», a-t-il dit.
Carl Girouard est accusé de deux chefs de meurtre au premier degré relativement à la mort de Suzanne Clermont et de François Duchesne le 31 octobre 2020. Il est également accusé de cinq chefs de tentative de meurtre.
Le juge Richard Grenier, de la Cour supérieure, a déjà indiqué aux jurés que l'accusé admettait les meurtres et les tentatives de meurtre commis, mais qu'il soutiendra au procès qu'il n'était pas criminellement responsable au moment des crimes parce qu'il souffrait d'un trouble mental.
Avec des informations de Laurence Royer