Début du contenu principal.
Venu témoigner pour la Couronne, le psychiatre légiste Sylvain Faucher affirme que l’idée de tuer des gens «n’est pas tombée» sur Carl Girouard, qu’elle proviendrait plutôt de blessures qu’il aurait accumulé au fil du temps, contredisant ainsi la version de l'expert de la défense.
Le Dr Faucher vient donc défaire le diagnostic de l’expert de la défense, Dr Gilles Chamberland, qui affirmait que Carl Girouard était dans un état de délire lors du soir des attaques.
Selon lui, Girouard ne présente aucun symptôme associé à ce trouble. Il a expliqué qu’une personne psychotique n’est pas capable de tenir des conversations, par exemple. Dans le cas de l’accusé, son refus de parler aurait été créé par la crainte d’être critiqué et jugé, un élément plutôt lié à un trouble de personnalité narcissique.
M. Faucher a aussi expliqué que c’est dans l’optique de vouloir ressembler plus «aux autres» et ne pas ressentir de honte que l’homme de 26 ans aurait cessé de prendre sa médication, principale motivation d'un narcissique. Il n'a donc pas observé dans le fonctionnement de l'homme originaire de Montréal de «fléchissement» ou de «glissade» qui peuvent mener à la schizophrénie ou une psychose.
Il a également soutenu que le plaisir que Carl Girouard pouvait ressentir lorsqu’il jouait (parfois de manière excessive) à ses jeux vidéo ne cadrait pas avec une personne aux prises avec des troubles psychotiques. Le Dr Faucher ne croit pas non plus que Girouard souffrait d'idées délirantes et d'hallucinations. Sa «mission» de tuer des gens s'inspirait particulièrement des jeux vidéo qu'il consommait.
Il conclut que Carl Girouard a réalisé «a réalisé un fantasme malveillant le soir de l'Halloween 2020».
Procès de Carl Girouard - Selon le psychiatre mandaté par la Couronne, Carl Girouard a réalisé un fantasme malveillant le soir de l'Halloween 2020.
— Laurence Royer (@laurenceroyer4) May 5, 2022
Il souhaitait changer la société et modifier la perception que les autres ont de lui. #noovoinfo
M. Faucher n’écarte pas le diagnostic d’autisme soulevé par la défense, mais dit qu’il s’agit d’un facteur plutôt accessoire dans la cause puisqu’il n’empêche pas de comprendre ce qu’il faisait ce soir-là.
L’état mental de Carl Girouard se retrouve au centre du procès. Ce dernier a affirmé lors de son témoignage qu’il n’était pas en mesure de distinguer le monde réel de celui de ses jeux vidéo violents et qu’il n'était pas en mesure de distinguer le vrai du faux lors du soir du drame. La Couronne tente de prouver l'inverse.
Il est accusé d’avoir causé la mort de Suzanne Clermont et de François Duchesne à l’Halloween de 2020 en plus d’avoir blessé cinq autres personnes.
Avec les informations de Laurence Royer et de la Presse canadienne