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Carney juge que les voyages à l'étranger sont nécessaires pour ouvrir des marchés

Depuis son accession au pouvoir, M. Carney a fait treize voyages à l'étranger.

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Le premier ministre Mark Carney a tenu une conférence de presse à Londres, le 27 septembre 2025. Le premier ministre Mark Carney a tenu une conférence de presse à Londres, le 27 septembre 2025. (Sean Kilpatrick/La Presse canadienne)

Le premier ministre fédéral Mark Carney juge que ses voyages à l'étranger et ses rencontres avec des dirigeants mondiaux sont «nécessaires» pour ouvrir de nouveaux marchés aux produits canadiens.

Au cours de son séjour de quatre jours à Londres, M. Carney a rencontré son homologue britannique, Keir Starmer. L'objectif était de constater si des progrès avaient été réalisés au sujet des mesures économiques et sécuritaires que les deux hommes avaient convenues lors d'une rencontre en juin à Ottawa. Parmi ses mesures figurait le rôle que devraient jouer les deux pays dans les crises internationales, comme celles en Ukraine et dans la bande de Gaza.

«Nous investirons au cours de la prochaine décennie des centaines et des centaines de milliards de dollars pour créer des centaines de milliers d'emplois dans les emplois des Canadiens et la prospérité à long terme, a-t-il déclaré. Une partie de ces investissements, une partie de cet argent, proviendra de l'étranger.»

M. Carney a rencontré samedi matin des représentants des firmes d'investissements de la Grande-Bretagne, de l'Asie, de l'Europe et de l'Afrique.

Il a profité de l'occasion pour parler des principaux projets d'infrastructures qui seront réalisés au Canada et de la volonté du gouvernement d'attirer encore plus d'investisseurs étrangers.

 

«Les discussions que j'ai eues à New York et ici [à Londres] étaient au sujet du climat d'investissements, pas sur des ententes précises», a mentionné le premier ministre.

M. Carney disait que l'objectif était aussi d'apprendre comment le Canada était perçu et ce que le pays pouvait faite pour améliorer son profil d'investisseur.

Le chef conservateur Pierre Poilievre a dénoncé les voyages de M. Carney, n'y voyant qu'une «mise en scène libérale». Selon lui, le gouvernement devrait plus se pencher sur les problèmes intérieurs comme la criminalité et l'accessibilité.

«Carney n'a rien obtenu pour le Canada lors de son coûteux voyage au Royaume-Uni. Les politiques protectionnistes britanniques sur le bœuf canadien restent en place et aucun nouvel accord commercial n'est conclu», a sermonné M. Poilievre.

Depuis son accession au pouvoir, M. Carney a fait treize voyages à l'étranger. Il compte se rendre cet automne en Asie et en Afrique.

Depuis qu'il est devenu premier ministre, M. Carney a souvent souligné la nécessité pour le Canada de réduire sa dépendance économique envers les États-Unis.

Plus tôt cette semaine, le président américain Donald Trump avait annoncé son intention d'imposer des droits douaniers de 100 % sur tous les produits pharmaceutiques de marque ou breveté à compter du 1er octobre, à moins que ceux-ci soient fabriqués aux États-Unis.

M. Carney a balayé du revers de la main cette nouvelle mesure protectionniste de la Maison-Blanche, affirmant que ces nouveaux droits auraient peu de conséquences sur les exportations canadiennes.

«La vaste majorité des produits pharmaceutiques canadiens exportés aux États-Unis sont génériques. Sachant cela, nous ne serons pas affectés.»

David Baxter

David Baxter

Journaliste