Les géants de la tech en font-ils assez pour protéger leurs utilisateurs contre les arnaques financières en ligne ? C’est ce que veut vérifier l’Union européenne, au risque de s’attirer de nouveau les foudres de Donald Trump, qui fustige l’interventionnisme de Bruxelles dans le secteur du numérique.
La commission européenne a annoncé mardi avoir envoyé des «demandes d’information» à Apple, Google et Microsoft, ainsi qu’à la plateforme de réservation d’hôtels Booking, dans le cadre de la législation sur les services numériques (DSA), pour savoir «comment ils s’assurent que leurs services ne sont pas détournés par des fraudeurs», a précisé un porte-parole.
Dans le détail, la demande de la commission concerne la boutique d’applications d’Apple (App Store), celle de Google (Google Play), le moteur de recherche de Microsoft (Bing), et Booking.
Parmi les activités criminelles ciblées, la commission évoque la création d’applications trompeuses, qui se font passer pour des applications bancaires officielles, ou l’utilisation de moteurs de recherche pour diffuser des liens ou des publicités pour des sites frauduleux.
«C’est une étape essentielle pour protéger les utilisateurs dans l’ensemble de l’UE contre ce genre de pratiques, et vérifier que les plateformes font leur part» pour lutter contre ce phénomène, a expliqué le porte-parole de la commission.
