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Tarifs: Anand rencontre Rubio pour la première fois à Washington sur fond de tensions

Ni Mme Anand ni M. Rubio n'ont répondu aux questions des journalistes, mais ils se sont serré la main.

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La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, serre la main du secrétaire d'État américain, Marco Rubio, au département d'État américain, à Washington, le jeudi 21 août 2025. La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, serre la main du secrétaire d'État américain, Marco Rubio, au département d'État américain, à Washington, le jeudi 21 août 2025. (AP Photo)

La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, a rencontré jeudi pour la première fois le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, à Washington, dans un contexte de tensions persistantes dans les relations bilatérales.

Ni Mme Anand ni M. Rubio n'ont répondu aux questions des journalistes, mais ils se sont serré la main devant les drapeaux canadien et américain dans une salle du département d'État américain.

Le département d'État a indiqué que tous deux avaient discuté des efforts visant à soutenir la sécurité en Haïti, des négociations de paix pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l'Ukraine et des moyens de renforcer la réponse de l'hémisphère occidental à la Chine.

Le département d'État a ajouté qu'ils avaient évoqué «l'obstruction persistante du Hamas à la paix à Gaza».

Le mois dernier, le président américain, Donald Trump, a critiqué la décision du premier ministre Mark Carney de reconnaître un État palestinien.

L'organe fédéral américain en charge des relations internationales, sous la direction de Marco Rubio, a pris des mesures importantes pour apaiser les critiques à l'égard des actions d'Israël, notamment la révocation des visas des étudiants étrangers qui soutenaient la Palestine et les sanctions contre des responsables de la Cour pénale internationale, dont une juge canadienne.

Jeudi, Anita Anand s'est également jointe aux ministres des Affaires étrangères d'Allemagne, d'Australie, de Belgique, du Danemark, d'Estonie, de Finlande, de France, d'Islande, d'Irlande, d'Italie, du Japon, de Lettonie, de Lituanie, du Luxembourg, des Pays-Bas, de Norvège, du Portugal, de Slovénie, d'Espagne, de Suède et du Royaume-Uni, ainsi qu'à la représentante de l'Union européenne, afin de condamner Israël pour son approbation finale d'un projet de colonisation controversé en Cisjordanie occupée.

Une lettre conjointe affirme que cela «rendra impossible la mise en œuvre d’une solution à deux États».

 

«Nous condamnons avec la plus grande fermeté cette décision et demandons son annulation immédiate, peut-on lire dans la lettre. Cette décision n’apporte aucun avantage au peuple israélien. Au contraire, elle risque de compromettre la sécurité et d’alimenter davantage la violence et l’instabilité, nous éloignant encore un peu plus de la paix.»

La ministre Anand et le secrétaire d'État Rubio s'étaient déjà entretenus par téléphone, notamment en juin, avant le sommet des dirigeants du G7 à Kananaskis, et plus tard, en août.

Le ministre du Commerce Canada–États-Unis, Dominic LeBlanc, s'était rendu à Washington en juillet pour tenter d'obtenir une solution de contournement des droits de douane, mais le président américain, Donald Trump, a finalement augmenté les droits de douane sur le Canada à 35 %.

Ces droits de douane ne s'appliquent pas aux marchandises conformes à l'Accord commercial Canada-États-Unis-Mexique.

Une fiche d'information de la Maison-Blanche indique que les droits de douane ont augmenté parce que le Canada «n'a pas coopéré pour endiguer l'afflux continu de fentanyl» et souligne également la mise en œuvre de droits de douane de rétorsion par Ottawa.

Les données du gouvernement américain montrent qu'une quantité infime de fentanyl est saisie à la frontière nord.

Le Canada est également frappé par des droits de douane sur l'acier, l'aluminium, le cuivre et les automobiles.

Depuis l'augmentation des droits de douane, la pression des ministres canadiens sur le terrain à Washington semble s'être atténuée.

Mark Carney a assuré qu'il ne conclurait qu'un accord bénéfique pour le Canada.

Le premier ministre a déclaré plus tôt ce mois-ci se concentrer de plus en plus sur le renforcement de nos forces au pays et sur la recherche de nouvelles occasions pour les entreprises et les travailleurs canadiens à l'étranger.

Kelly Geraldine Malone

Kelly Geraldine Malone

Journaliste