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Le Parti libéral a effectué une demande d'accès à l'information à cet effet, mais n'a pu obtenir l'analyse en question.
L'opposition officielle a exigé en vain mardi que le gouvernement Legault rende publique une analyse sur la réduction de la limite légale d'alcoolémie au volant de 80 à 0,05 mg/100 ml de sang.
Des proches de victimes ont dit mardi vouloir comprendre pourquoi le gouvernement «cache» ce rapport.
C'est le coroner Yvon Garneau qui avait demandé en octobre 2021 au ministère des Transports et à la Société d'assurance automobile (SAAQ) de réaliser une analyse de faisabilité sur ce resserrement potentiel, réclamé par des groupes et des proches de victimes de chauffards ivres.
Le Parti libéral (PLQ) a effectué une demande d'accès à l'information, mais n'a pu obtenir l'analyse en question, parce qu'elle n'a «pas fait l'objet d'une décision», peut-on lire dans la réponse.
«Le coroner a demandé une étude, l'étude est caviardée, les familles endeuillées veulent savoir la vérité, toute la vérité, qu'est-ce qu'il y a dans cette étude?» a formulé le député libéral Monsef Derraji.
La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, qui est responsable de la SAAQ, n'a pas montré d'ouverture ni à rendre publique l'analyse, ni à abaisser le taux limite d'alcool au volant.
«On a au Québec un des systèmes les plus costauds en matière de sévérité contre la conduite avec les facultés affaiblies par l'alcool ou les drogues», a-t-elle fait valoir.
«Ces mesures existent, mais elles arrivent après, quand le conducteur a peut-être tué une personne, deux personnes», a déploré Antoine Bittar, qui a perdu sa fille en 2017 fauchée par un conducteur ivre, et qui milite pour un resserrement depuis.
Il était au côté de M. Derraji en conférence de presse avec d'autres proches de victimes qui militent pour abaisser le seuil d'alcoolémie toléré dans le sang.
L'imposition de sanctions à partir de 0,05 comme dans d'autres provinces avait été proposée par le PLQ lors de l'étude du projet de loi 48 sur la sécurité routière, mais la ministre avait écarté cette option.
«Si elle cache ce rapport, c'est que ça va à l'encontre de ce qu'elle disait sur la place publique depuis plusieurs mois», a accusé le député libéral.
«Je veux comprendre pourquoi le gouvernement est en train de cacher les réponses du rapport de la SAAQ», a dit le fils de M. Bittar, Charles-Antoine.
«On a le droit de savoir, qu'est-ce qu'il y a dans ce rapport? On demande seulement de la transparence» a réclamé Odette Lachance, mère de Thomas Ratté, tué en 2018 à l'âge de 17 ans par un chauffard en état d'ébriété.
«C'est inacceptable. Est-ce que Mme Guilbault est encore en état de pouvoir régler cette question?» a demandé Antoine Bittar.
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