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76% des Québécois seraient pour la contraception gratuite, selon un sondage

La co-porte-parole de QS, Ruba Ghazal, exhorte le gouvernement Legault d'adopter cette mesure.

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3746422fb9d4229d1adb1b8cbfc55a68ce17fa7dd240726d3d92d09af856bad9.jpg Les co-porte-paroles de Québec solidaire, Ruba Ghazal et Guillaume Cliche-Rivard, répondent aux questions des journalistes à l'Assemblée nationale le 11 septembre 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot (LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot)

La grande majorité des Québécois (76 %) souhaiterait avoir un accès gratuit à la contraception, selon un sondage Léger commandé par Québec solidaire (QS) et rendu public lundi.

En entrevue, la co-porte-parole de QS, Ruba Ghazal, exhorte le gouvernement Legault d'adopter cette mesure, lui qui répète constamment vouloir soulager le «portefeuille» des Québécois.

Or, depuis septembre, le premier ministre François Legault «a fait des choses, déposé des projets de loi, mais n'a présenté aucune mesure encore pour réduire la pression sur le coût de la vie», a-t-elle rappelé.

La députée de Mercier revient donc à la charge avec cette demande qu'elle porte depuis longtemps. 

Elle a notamment présenté à l’Assemblée nationale une pétition d'environ 100 000 signatures qui demandait de rendre gratuite la contraception, avant de déposer un projet de loi en ce sens en mai dernier.

Son projet de loi n'a jamais été appelé par le gouvernement.

Mme Ghazal martèle que sa demande est «consensuelle»; à preuve, dans le sondage Léger, autant les femmes que les hommes l'appuient, peu importe leur âge, leur région ou leur niveau de scolarité.

Par ailleurs, 53 % des répondants ont déclaré être en désaccord avec l'affirmation suivante: «la contraception est une responsabilité personnelle et l'État n'a pas à payer pour ça».

«Je suis ravie et très enthousiaste de voir les résultats. Il y a un appui écrasant de la population pour cette mesure de santé publique», a affirmé Ruba Ghazal. 

Elle fait valoir que la contraception gratuite se ferait à coût nul pour l'État, puisqu'elle permettrait d'économiser en prévenant des grossesses non désirées.

QS calcule qu'une telle mesure coûterait 48 millions $ par année et permettrait d'économiser pas moins de 71 millions $.

Selon la formation politique, le Québec accuserait déjà un retard en la matière, la Colombie-Britannique, le Manitoba et l'Île-du-Prince-Édouard ayant déjà été de l'avant.

Le gouvernement Legault a déjà fait savoir qu'il ne fermait pas la porte à une telle mesure et que des discussions sur le financement devaient avoir lieu avec le gouvernement fédéral.

«J'invite le premier ministre à ne pas attendre (...) d'avoir l'argent du fédéral, parce qu'il y a un consensus, parce que ça nous permet d'avoir une avancée pour les femmes», a plaidé lundi Mme Ghazal.

«Après ça, oui, il faut aller chercher notre argent au fédéral sans conditions», a-t-elle ajouté.

Le sondage Léger «sur la perception de la gratuité de la contraception au Québec» a été mené en ligne du 3 au 5 octobre 2025 auprès de 1010 Québécois.

À titre indicatif, un échantillon probabiliste de 1010 répondants aurait une marge d'erreur présumée de ± 3,08 %, et ce, 19 fois sur 20.

Caroline Plante

Caroline Plante

Journaliste