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Voici les conseils des experts.
Vous aimez accumuler des points de récompense avec votre carte de crédit ou auprès de votre transporteur aérien favori? Qu’ils soient échangés pour des billets d’avion, des remises en espèces ou des marchandises, il existe plusieurs astuces pour maximiser ses points.
Le choix de la carte de crédit sera la première décision cruciale, souligne Marie-Ève Leclerc, directrice du contenu web du site internet Milesopedia, qui se spécialise dans la comparaison de cartes de crédit et des récompenses.
Chaque carte de crédit a ses propres règles en ce qui a trait aux points de récompense. Il est important de les connaître pour accumuler des points sur votre carte.
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Si vous devez faire des achats, Marie-Ève Leclerc conseille de passer par les portails d’achats en ligne.
«Pour les achats en ligne qu'on ferait de toute façon, on peut avoir des points gratuits, juste en prenant ces portails de magasinage-là comme point de départ», explique-t-elle.
On peut notamment penser au portail Airmilesshops.ca de AIR MILES ou à Rakuten.
Certaines cartes de crédit offrent un nombre considérable de points lorsqu’elles sont utilisées à l’épicerie.
«Il y a des cartes et crédits qui donnent cinq points par dollar à l'épicerie, ce qui fait en sorte que si l’épicerie est une de nos grosses dépenses, on peut accumuler des points très rapidement grâce à ces dépenses-là en utilisant la bonne carte», note Mme Leclerc.
Sachez toutefois que plusieurs bannières n’acceptent pas toutes les cartes de crédit. Les cartes émises par American Express ne sont par exemple pas acceptées chez Maxi ni Provigo, tandis que Costco n’accepte que les cartes de crédit MasterCard.
Vous pouvez également en profiter pour acheter des cartes-cadeaux à l’épicerie et accumuler encore plus de points.
«Tant qu'à être à l'épicerie, on peut s'acheter par exemple une carte-cadeau pour Amazon ou une carte cadeau chez d'autres détaillants. Ces cartes cadeaux là vont quand même donner cinq fois les points sur votre carte de crédit», complète-t-elle.
Si votre carte vous offre plutôt des points des loyauté dans d’autres types de commerces, comme les pharmacies ou les dépanneurs, vous pourrez maximiser vos récompenses en vous procurant vos cartes-cadeaux dans un commerce de cette catégorie.
Et on ne parle pas simplement de cartes-cadeaux que vous comptez offrir à un proche. Vous pouvez maximiser vos récompenses sur des achats du quotidien comme l’essence, les restaurants ou les essentiels pour la maison.
Attention toutefois de ne pas surestimer vos besoins pour ne pas rester coincé avec des cartes-cadeaux que vous ne dépenserez pas, comme le font quatre Canadiens sur dix, Selon l’enquête d’Accenture sur les achats des fêtes au Canada en 2024.
En tout, le consommateur moyen a accumulé l’an dernier un solde total non dépensé de 136$ en cartes-cadeaux, toujours selon les données de l’enquête.
Si vous devez faire un gros achat, comme un billet d’avion, il peut être bénéfique de procéder au paiement avec votre carte de crédit pour accumuler davantage de points.
Sans oublier que de nombreuses cartes de crédit offrent des protections supplémentaires en cas de pépins avec un produit ou un service.
«C'est un marathon et non un sprint, parce qu'il faut se laisser le temps aussi d'accumuler des points et évidemment bien choisir sa carte. Après ça, on peut avoir des beaux voyages gratuits, des vols et une facture d'épicerie qui revient à 0 $», ajoute Mme Leclerc.
Les consommateurs adhèrent à un plus grand nombre de cartes de fidélité de différents détaillants, mais sont loin de toutes les utiliser fréquemment, d'après une étude. Celle-ci classe PC Optimum, Nike et Moi de Metro parmi les meilleurs programmes au pays en 2024.
En 2024, les Canadiens sont inscrits en moyenne à 19 programmes de fidélisation, soit cinq de plus que l'an dernier, avance l'étude LoyauT, menée par les firmes adviso et R3 Marketing en collaboration avec Ad hoc recherche.
Il s'agit du nombre le plus élevé enregistré par l'enquête qui en est à sa septième année.
«(Les consommateurs) s'en font plus proposer et il y a plus de programmes. C'est plus facile d'adhérer. On est loin du monde du papier il y a 20 ans. Il y a aussi une recherche d'économies», indique le consultant et associé chez Adviso, Simon Éthier, en entrevue en marge de la présentation des résultats, mercredi matin.
Toutefois, quand vient le temps d'utiliser leurs abonnements au quotidien, «les Canadiens deviennent de plus en plus sélectifs», évoque LoyauT.
Tout comme en 2023, seulement sept programmes sont utilisés de manière régulière, faisant passer le taux d'utilisation à 36 % contre 50 % l'an dernier. En 2021, le chiffre était autour de 6,4.
Ce qui fait dire à M. Éthier que le «point de saturation» sera bientôt atteint par rapport au nombre de cartes utilisées de façon constante.
«Pour un marchand, il faut donc se retrouver assez haut dans l'attention des gens pour faire partie de ces sept là. Il y aura toujours de la place pour de nouveaux joueurs. La question est comment je fais pour déloger l'un des sept que les gens utilisent», a-t-il affirmé.
Plusieurs facteurs peuvent influencer le choix d'utiliser un programme plus qu'un autre, avance M. Éthier, comme les avantages offerts, l'application mobile, l'option d'une carte de crédit et la possibilité de faire des économies.
Les résultats suggèrent d'ailleurs que les programmes de fidélisation influencent de plus en plus les comportements d’achat de leurs adhérents. Un membre sur trois affirme visiter plus souvent les détaillants (32 %) et concentrer davantage ses achats (36 %), ce qui représente une hausse de quatre points de pourcentage depuis 2023.
De plus, environ le tiers des répondants à l'étude a ajusté ses choix de produits pour maximiser l'accumulation de points de fidélité, contre 27 % en 2023 et 23 % en 2021.
Selon le palmarès de LoyauT, les trois meilleurs programmes de fidélisation sont PC Optimum des Compagnies Loblaw, Nike Membership et la carte Moi de Métro.
L'étude se base sur un échantillonnage de 10 000 répondants canadiens. Elle établit son classement en fonction de la moyenne des points donnés pour trois indicateurs clés: l'utilisation du programme, le niveau d'affection et la capacité à fidéliser et modifier les comportements d'achats chez les membres.
PC Optimum et Moi, qui regroupent plusieurs bannières sous une même carte, ont obtenu un score de 114,27 et 109,70. Leur secteur de l'alimentation, où les visites des consommateurs sont plus fréquentes, a entre autres contribué à leur performance.
L'ajout du volet PC Santé, qui a connu un bon taux d'adoption, a pu donner un élan au programme de PC Optimum. Celui-ci est passé du quatrième au premier rang au palmarès.
«C'est un excellent programme qui est très complet», dans lequel on retrouve notamment l'option d'une carte de crédit et un abonnement «premium», a évoqué le consultant principal fidélisation chez adviso et R3 Marketing, Hans Laroche.
Dans le cas de Metro, son programme contient de «bonnes fonctionnalités» et a une communication efficace ainsi qu'un haut degré d'engagement, a souligné M. Éthier.
Pour sa part, Nike, avec un score de 109,71, a su concevoir son programme comme un véritable produit qui amène ses membres à concentrer leurs achats chez le détaillant, a indiqué M. Laroche.
Les quatrième et cinquième places sont occupées par Club Câlin et Air Miles de BMO. Ce dernier a connu une remontée au Canada anglais avec son nouveau modèle d'affaires, sauf au Québec. Les Québécois ont été nombreux à abandonner le programme depuis le retrait de détaillants majeurs, tels que RONA, Jean Coutu et IGA, note LoyauT.
Viennent ensuite la carte Inspire de la SAQ, Récompenses Walmart, Récompenses Domino's de la pizzeria du même nom et Beauty Insider de Sephora. Le programme Pet’s Rewards Global de Pet Foods ferme le top 10.
L'expérience numérique des programmes a aussi été évaluée. LoyauT évoque d'ailleurs que les Canadiens sont de plus en plus nombreux à opter pour une carte numérique. Ils sont 42 % à préférer cette méthode en 2024, contre 32 % en 2023.
L'étude a évalué 86 bannières et 66 programmes différents répartis dans 11 secteurs d'activités.
Avec les informations de La Presse canadienne