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Semaine de quatre jours: le pour et les contre
Rêve pour certains, scénario inconcevable pour d’autres, la semaine de quatre jours est un phénomène de plus en plus discuté dans le monde.
Rêve pour certains, scénario inconcevable pour d’autres, la semaine de quatre jours est un phénomène de plus en plus discuté dans le monde.
Une expérimentation de ce modèle au Royaume-Uni a d’ailleurs été couronnée de succès, alors que la majorité des entreprises concernées ont révélé que leurs employés étaient moins stressés et avaient un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée.
L’expert en finances Christopher Liew s’est penché sur les avantages et les désavantages que pouvait avoir la semaine de quatre jours comparativement au modèle actuel.
Les pour
D’après une étude menée en 2022 aux États-Unis et au Canada qui réunissait 41 entreprises citées par M. Liew, le moral des employés s’était amélioré sur une période de 12 mois.
La proportion d’épuisements professionnels avait de son côté diminué, mais pas de façon considérable. Les participants considéraient également avoir plus de facilité à balancer leur vie professionnelle et personnelle et tiraient davantage de satisfaction de leurs accomplissements dans ces deux secteurs.
«Six employés sur dix ont déclaré que les conflits entre travail et famille ainsi que les conflits entre travail et vie personnelle avaient diminué après avoir adopté la semaine de travail de quatre jours», rapporte M. Liew.
Fait étonnant: même si la moyenne d’heures travaillées est passée de 38 à 32, l’efficacité au travail est restée relativement la même.
«À la fin du programme de 12 mois, on a observé une augmentation de 57 % de la productivité autodéclarée des employés, avec 95 % des participants réduisant leur temps de travail global», relève en effet M. Liew.
Pour les entreprises, cet aspect peut constituer un avantage intéressant, puisqu’elles peuvent de ce fait baisser leur masse salariale, si leurs employés travaillent moins d’heures.
Les contre
Incidemment, un désavantage que peut présenter la semaine de quatre jours pour certains employés peut se retrouver dans l’augmentation d’heures travaillées.
«Dans les organisations où la productivité est déjà proche ou au maximum, les employés devront trouver un moyen de faire le même volume de travail en moins de jours de travail», souligne M. Liew.
Cela pourrait donc avoir à terme un impact sur la santé mentale des employés concernés.
La transition vers la semaine de quatre jours peut aussi entraîner un défi logistique pour les entreprises opérant sept jours sur sept.
Finalement, l’expert en finances insiste sur un point important: l’étude à laquelle il se réfère principalement a duré un an. Les impacts à plus long terme de la semaine de quatre jours pourraient donc être différents sur une plus longue période.