Le conflit de travail entre les agents de bord d’Air Canada et la compagnie aérienne continue, alors que les employés ont rejeté samedi dernier l’entente de principe avec l’employeur.
L'entente de principe prévoyait une augmentation salariale de 12 % cette année pour la plupart des agents de bord en début de carrière et de 8 % pour les membres plus expérimentés.
Pour l'ancien syndicaliste Marc Ranger, les agents de bord ont voulu envoyer un message fort à Air Canada et montrer leur frustration en rejetant l’entente de principe, surtout que le conflit entre les pilotes et la compagnie aérienne l’an dernier a débouché sur une augmentation salariale de près de 42% sur quatre ans, et ce sans avoir eu recours à la grève.
«C'était minuit moins une et le gouvernement fédéral avait refusé d'intervenir, Air Canada avait compris le message et avait dû régler avec ses pilotes», explique M. Ranger.
Pour les agents de bord, les négociations avec Air Canada n’ont pas été aussi simples et le syndicat des agents de bord a d’ailleurs dû défier une ordonnance de retour au travail après trois jours de grève pour faire bouger les choses.
«Est-ce que c'est le fait que ce soit en majorité des femmes que Air Canada n’ait pas voulu régler plus rapidement?»
Notons que les agents de bord d'Air Canada et Air Canada Rouge ont rejeté à 99,1 % l'entente de principe avec l'employeur et que le taux de participation au vote s’est élevé à 99,4%.
Le syndicat et Air Canada se sont entendus pour que la question des salaires soit soumise à une médiation ou encore l’arbitrage si l’entente de principe était rejetée par les employés.
Il s’agit, selon M. Ranger, d’une autre façon pour les agents de bord d’indiquer à Air Canada qu’ils n’ont pas confiance en l’entreprise en ce qui à trait à la partie relative aux salaires et préfère faire confiance à un tiers pour leur donner raison.
«Je pense que l'entente chez les pilotes d'Air Canada a été tellement importante (…) que finalement les agents de bord se sont peut-être dit "on rejette et on fait confiance à un tiers pour nous donner justice"», mentionne Marc Ranger.
À voir dans la vidéo.
Avec des informations de La Presse canadienne
