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La recherche d’un logement, salubre et abordable, est un calvaire pour bien des gens depuis quelques années. Pourtant, le gouvernement du Québec vient tout juste de reconnaître officiellement qu’il existe une crise du logement dans la province.
L’animateur et journaliste Michel Bherer a discuté du dossier mardi au bulletin Noovo Le Fil 22 avec le collaborateur de Noovo Info, Luc Ferrandez.
D’entrée de jeu, M. Ferrandez souligne que dans les 14 plus grandes villes du Québec, celles de 40 000 habitants et plus, le taux de vacances est de moins de 1%.
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«À Montréal le taux de vacances est un peu plus élevé parce que les étudiants ne sont pas tous revenus à cause de la pandémie, mais les logements qui restent sont des logements insalubres, beaucoup trop chers et beaucoup trop petits», précise-t-il.
Luc Ferrandez ajoute qu’il existe des centaines de témoignages de gens, de familles, qui n’arrivent pas à se loger, et ce, même s’ils habitent loin de la région de Montréal.
«Ils sont obligés de payer des loyers de 1600$ ou 1700$ alors qu’ils ont des budgets pour débourser 1000$, 1100$ tout au plus», affirme-t-il.
Luc Ferrandez est également d’avis que la crise du logement qui sévit au Québec a un impact direct sur énormément de choses, dont la pénurie de main-d’œuvre.
«Il y a des villes et des villages qui essaient d’attirer des gens. Ils ont des entreprises qui ouvrent, ils ont des restaurants qui ouvrent, ils ont des activités touristiques, mais il faut loger ces gens-là!» ajoute-t-il.
Luc Ferrandez n’arrive pas à comprendre pourquoi le gouvernement du Québec a attendu si longtemps pour agir dans le dossier du logement.
«Il y avait des signes précurseurs depuis au moins 10 ans», insiste-t-il.
M. Ferrandez soutient que lorsque le gouvernement de la CAQ est arrivé au pouvoir, «il refusait d’investir dans le logement», insistant plutôt pour que les sommes proviennent du fédéral».
Luc Ferrandez croit qu’il y a deux possibilités pour expliquer ce choix du gouvernement, la première étant une manœuvre pour «préserver des investissements pour d’autres projets».
«On ne peut pas s’empêcher de penser que c’est pour le troisième lien qui va coûter une fortune», croit M. Ferrandez.
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La deuxième possibilité s’explique par une superficialité et un manque de profondeur selon Luc Ferrandez.
«Le gouvernement du Québec ne voulait pas gérer ce problème-là dans le détail», selon lui.
S’attaquer à la crise du logement au Québec demandera beaucoup d’efforts selon Luc Ferrandez ainsi qu’un plan d’action précis qui doit passer notamment par une révision de la Régie du logement et par la construction de logements de toute sorte : de grands logements pour les familles, des logements sociaux, des logements abordables…etc.