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Le débat sur le code vestimentaire dans les écoles refait surface avec l’arrivée du beau temps.
En 2022, des élèves, surtout des filles au secondaire, se font encore et toujours dire par des professeurs ou par la direction que leur tenue est trop légère et qu’elles en montrent trop. Ces filles se font donc demander de se couvrir ou de simplement rentrer chez elles et de rater des cours.
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En entrevue au bulletin Noovo Le Fil 17, la journaliste Maude Goyer a fait part des témoignages de jeunes filles, qui déplorent que le code vestimentaire n’est pas appliqué de la même manière pour leurs camarades masculins.
À voir dans la vidéo.
«Une fille de cinquième année au primaire s’est fait avertir par la directrice parce que son col roulé était trop moulant», a raconté l’autrice mercredi.
«La jeune fille a eu sa puberté, donc elle est développée, elle a des formes. On lui dit à 11 ans qu’elle ne peut pas porter ce col roulé là parce que ça dérange», a lancé Mme Goyer sur les ondes de Noovo Info.
«Une fille de 5 ans a dit à sa mère: Je ne peux pas porter cette robe-là, car elle a des bretelles spaghettis. Qu’est-ce qu’elles ont mes épaules? Pourquoi je ne peux pas montrer mes épaules.»
La question se pose: pourquoi on décide d’imposer un code vestimentaire plus strict à l’endroit des filles?
Maude Goyer affirme que ce code est simplement présent pour gérer le regard masculin, et ce, au détriment des filles.
«Quel message on envoie aux jeunes filles? Les jeunes filles se sentent humiliées, ont honte, se sentent coupables et manquent de l’école, car des fois on les revire de bord», a déploré la journaliste.
Mme Goyer a ajouté que ce code vestimentaire a des impacts immédiats sur les jeunes femmes.
«Une fille disait qu’elle mettait des jeans avec des trous que son frère portait depuis deux ans. Elle les met et c’est jugé inadéquat parce que le trou est trop haut pour la fille.»
«On met la charge mentale et la responsabilisation de la gestion de l’image et du corps sur les jeunes femmes, parce que ça peut déranger les garçons et ça fait donc des injustices.»
Des élèves du secondaire ont décidé de ne pas rester les bras croisés et tentent de changer le code vestimentaire, sans toutefois l’abolir.
«Il faudrait peut-être les écouter et laisser les filles s’habiller comme elles le veulent. Je trouve ça très dommage le message qu’on envoie aux filles dès l’âge de 12 ans, 10 ans, 8 ans même», a conclu Maude Goyer.