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Surprise ! Il semble que Pablo Rodriguez songerait à se lancer dans la course à la direction du PLQ.
Surprise ! Il semble que Pablo Rodriguez, le lieutenant politique du Québec de Justin Trudeau, songerait à se lancer dans la course à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ). Le nom de son collègue François-Philippe Champagne circulait depuis un bon moment, mais peu avaient vu Rodriguez venir. Cette nouvelle nous rappelle que la fin de l’année 2024 sera une saison politique très intense. Plusieurs élus et candidats potentiels auront des décisions importantes à prendre.
En effet, en plus de la course à la direction du PLQ, les élections fédérales, dont la date est encore incertaine, et les élections municipales en 2025 pousseront plusieurs acteurs politiques à réfléchir à leur prochain move.
Sur la ligne de départ, on retrouve Antoine Tardif, l’actuel maire de Victoriaville, ainsi que le PDG de la FCCQ, Charles Milliard. Les deux ont indiqué leur intérêt dans le cadre d’une stratégie de communication classique consistant en ce que des tiers expriment leur désir de les voir se lancer dans l’arène. Denis Coderre a utilisé pour sa part la stratégie inverse qu’on peut résumer en : prêt, pas prêt, j’y vais !
Rappelons que la course à la direction du PLQ sera officiellement déclenchée en janvier 2025.
L’arrivée d’un libéral fédéral comme Pablo Rodriguez changerait d’office la donne, puisque sa présence favoriserait un véritable débat gauche-droite, puisque ce dernier aurait à porter le bilan financier et économique du gouvernement Trudeau, réputé dépensier et de mouvance plus woke. Milliard jouerait alors le rôle du candidat libéral économique, et Tardif, celui de libéral plus conservateur.
Le PLQ pourrait finalement avoir le débat qui leur a tant fait défaut lors du couronnement de Dominique Anglade et qui a mené le parti à un repositionnement très à gauche qui n’a pas porté ses fruits.
Comme je l’écrivais le 28 mai dernier, les élections municipales, prévues à l’automne 2025, seront une occasion pour certains élus de prendre une porte de sortie vers de nouvelles aventures. Il ne serait pas étonnant que certains députés, notamment les députés non-ministres de la CAQ, songent à se trouver un emploi plus stimulant comme maire ou mairesse de sa municipalité. Cela risque de devenir un enjeu important pour François Legault qui a un caucus de presque 90 députés à garder heureux.
L’élection municipale n’est pas la seule à se pointer le bout du nez. Il y a aussi le scrutin fédéral à venir. Eric Lefebvre a été le premier à faire valoir son intention de faire le saut de Québec à Ottawa en annonçant qu’il sera candidat conservateur dans l’équipe de Pierre Poilièvre. Si le premier ministre Legault n’a pas attendu pour lancer un message à ses autres députés en excluant Lefebvre du caucus caquiste, les discussions sur la Grande-Allée prêtent des intentions à d’autres élus.
Rappelons qu’Eric Girard s’est fait fermer la porte au nez par le PCC et que le nom de Samuel Poulin, lui, circule comme candidat potentiel. Est-ce que d’autres députés pourraient souhaiter passer de l’Assemblée nationale à la Chambre des communes ? À suivre.
Autre nom qui circule : Pierre Fitzgibbon. Les rumeurs de son départ avant la fin du mandat persistent. Le départ de ce ténor serait l’occasion pour François Legault d’effectuer un important remaniement ministériel.
À moins de deux ans des élections, un remaniement devient littéralement un outil électoral. Les ministres qui songent à quitter, à se présenter pour un autre palier de gouvernement ou simplement qui ne veulent pas se représenter en 2026 pourraient se voir relégués à un rôle de simple député afin de laisser la chance à d’autres élus caquistes de se positionner, surtout s’ils sont dans des régions stratégiques ou des circonscriptions jugées en danger.
Soyons attentifs à l’avancement du projet de loi 69, loi visant à moderniser les lois sur l’énergie. Si j’étais un ministre qui songeait à quitter, il me semble que ce serait le seul timing un tant soit peu acceptable.