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L’élection fédérale et les élections municipales pourraient créer des situations difficiles pour François Legault.
L’élection fédérale qui nous guette et les élections municipales prévues à l’automne 2025 pourraient créer des situations difficiles pour François Legault. En effet, ses députés regardent les sondages et les projections et ils pourraient être tentés de réfléchir à un nouveau défi professionnel.
Pas besoin d’avoir un doctorat en stratégie politique pour comprendre la réaction du premier ministre lorsque son député d’Arthabaska, Éric Lefebvre, lui a annoncé qu’il allait briguer les suffrages fédéraux dans l’équipe de Pierre Poilièvre. On a voulu envoyer un message très clair aux autres députés : si vous voulez être candidat dans un autre palier de gouvernement ? Je vous sors du caucus !
Dans un contexte où les sondages sont moins favorables, chacun pense à son futur. Une carrière dans les médias ? Dans le privé ? Et pour ceux et celles qui ont la piqûre politique, pourquoi ne pas faire le saut vers le municipal ou le fédéral ?
Outre Éric Lefebvre, le nom d’Eric Girard a amplement circulé, et ce, même après que les apparatchiks conservateurs aient fermé la porte. Ce dernier a refusé de la fermer définitivement. D’autres noms circulent, surtout dans la région de Québec et de Chaudière-Appalaches.
Voyez-vous, quand les élus disent qu’ils ne regardent pas les sondages, c’est faux. Un élu qui dit qu’il les regarde assidûment ne se fera questionner que sur ceux-ci, ce qui n’aidera la cause de personne, et certainement pas la sienne.
Croyez-moi, personne ne regarde plus souvent les mises à jour du site de Québec 125 que les élus. Ils font et défont des scénarios, s’imaginent gagner rapidement des points, etc. Il peut être difficile de garder le focus lorsque l’on voit sa circonscription changer de couleur sous nos yeux. Évidemment, il reste encore du temps avant le prochain scrutin…
Certains se rappellent du sauve-qui-peut au PQ avant l’élection de 2018 et de celui au PLQ avant celle de 2022. Il n’en demeure pas moins que seuls, dans leur bureau, plusieurs élus veulent continuer de l’être et qu’il est beaucoup plus intéressant pour eux de rafraîchir la page de Québec 125 en s’imaginant ailleurs…
Sur la colline parlementaire, on entend beaucoup parler de remaniement ministériel. Le premier ministre possède cette carte dans son jeu pour tenter de se donner un souffle nouveau, mais aussi pour réorganiser les choses si certains élus caquistes souhaitaient quitter l’Assemblée nationale.
Un remaniement est aussi un risque de décevoir des députés qui souhaitent entrer au conseil des ministres. Un député déçu est évidemment bien plus à risque de s’imaginer maire ou député fédéral… François Legault doit penser à toutes ces variables lorsqu’il envisage ses prochains gestes. Il est vrai que presque tous les élus de la CAQ lui doivent leur carrière politique, mais fait-il autant partie de leur avenir que de leur passé et leur présent ? Il est permis de se poser la question.