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Un bon coup, en attendant de trouver mieux ? Ou un garde-fou contre Fitzgibbon ?
Un bon coup, en attendant de trouver mieux ? Ou un garde-fou contre Fitzgibbon ?
Permettez-moi de douter que Michael Sabia soit l’homme de Pierre Fitzgibbon, notre super ministre. Michael Sabia a démontré tout au long de sa carrière qu’il était un homme d’opinion et il a trop d’expérience pour se faire dicter une conduite au jour le jour.
Soit, il n’est pas un jeune premier, mais pourquoi parler d’âgisme ? Il est compétent et il a envie d’être là, alors c’est tout ce qui compte.
Bien entendu, il ne vient pas faire carrière chez Hydro, comme les trois derniers PDG ne sont pas venus faire carrière. Hydro-Québec a vu passer trois PDG depuis 2005. Thierry Vandal pendant dix ans, mais, et c’est ce qui est surprenant, c’est qu’il n’a pas poursuivi sa carrière en tant que PDG par la suite. Il est devenu membre de conseil d’administration.
Éric Martel lui, est venu faire un tour en attendant qu’un poste plus lucratif se libère chez Bombardier. Quant à Sophie Brochu, elle n’a été que de passage.
Michael Sabia va faire partie de cette lignée de PDG qui ne font que passer.
Cinq ans pour un PDG, c’est plutôt court. Les PDG des entreprises du S&P 500 resteraient en poste une moyenne de sept à dix ans. Pour une société d’État responsable des plus gros dividendes remis chaque année au gouvernement, c’est, disons-le, peu de stabilité.
Alors, pourquoi joue-t-on aux portes tournantes ? Pas assez de latitude ? Peu de pouvoirs décisionnels ?
D’ailleurs, quel est le vrai pouvoir décisionnel d’un PDG d’une société comme Hydro-Québec ?
Il y a beaucoup de questions sans réponse avec cette nomination de monsieur Sabia.
Pierre Fitzgibbon a dévoré Sophie Brochu en deux temps, trois mouvements. Il aurait d’ailleurs dévoré un peu tout le monde. Comment le nom de Sabia est-il apparu sur le radar ?
Est-ce un désaveu envers Fitzgibbon ? Non, mais un avertissement ! Continue à en mener large, mais je vais avoir quelqu’un pour te challenger un peu.
Et finalement, les puristes et doctorants en énergie disent qu’il n’a pas d’expérience dans le domaine de l’énergie et c’est parfait. On veut un gestionnaire. Un gestionnaire qui saura faire la part entre dividendes versés et maintien et amélioration du réseau.
L’histoire me dit qu’on se souvient des gens sur ce qu’ils rapportent et non pas sur ce qu’ils font cependant.
On se revoit en 2028 pour le prochain PDG.