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Ils sont rares, les joueurs de concession, à prendre leur retraite au début d’une carrière prometteuse.
Coup de théâtre! Marwah Rizqy, vedette montante du Parti libéral du Québec (PLQ), a annoncé qu’elle ne sollicitera pas de nouveau mandat en 2026, notamment pour pouvoir «être dans la même ville que [s]es jeunes enfants et pouvoir les border le soir venu». Une annonce qui met en lumière les durs choix auxquels sont confrontés les hommes et les femmes qui vont en politique.
Mme Rizqy est une femme au parcours académique impressionnant et avec des compétences reconnues qui trouvera certainement d’autres façons de contribuer à la société. C’est tout à son honneur de sacrifier la politique pour ses valeurs et sa famille.
Malgré notre manque d’appréciation collective pour leur rôle, les élus se donnent corps et âme à leurs fonctions en passant 3-4 jours par semaine à Québec, en sacrifiant des fins de semaine pour des soupers et des rencontres avec les citoyens et en remettant, tous les quatre ans, leur destin professionnel entre les mains de la population. Mais le sacrifice dont on parle moins est celui de leurs enfants, de leurs conjoints ou conjointes qui restent dans le quotidien pour permettre à l’autre de contribuer à l’essor de notre société.
Maintenant que Marwah Rizqy a annoncé son départ prochain, nous aurons deux ans pour continuer à profiter du talent de cette femme issue de milieux modestes qui a réussi à faire sa marque en politique par sa franchise, son intelligence, ses talents de communicatrice et un côté irrévérencieux qui l’a amené à éviter la langue de bois.
Comme citoyen, je n’ai pas toujours été d’accord avec ses déclarations. Comme relationniste, je vous avouerais qu’il m’est même arrivé de plaindre ses conseillers en l’entendant effectuer certaines sorties publiques qui ont provoqué ou dérangé, tout en reconnaissant à quel point elle peut être efficace.
Sa réussite est justement issue de cette authenticité qu’elle dégage et qui fait qu’elle est appréciée de tous les côtés du spectre politique, que ce soit par ses collègues, par les élus des autres partis, par les journalistes et par les parties prenantes
Rares sont ceux qui ont le respect d’autant de gens de différents horizons. Je vous invite à regarder les réactions sur ses réseaux sociaux pour voir l’unanimité autour de son talent. On peut ne pas être d’accord sur les idées ou sur les positions, mais l’authenticité et l’empathie sont des qualités essentielles à la crédibilité en politique.
Pour le PLQ, cette nouvelle arrive à un drôle de moment. Alors que la chefferie du parti attire plusieurs candidats intéressants, j’entendais encore des gens espérer secrètement que Marwah Rizqy change d’idée et qu’elle soit «la candidate» féminine à la prochaine chefferie. Les raisons du départ annoncé de la députée de Saint-Laurent n’ont rien à voir avec la campagne ou le/la prochain chef. Mais il créera tout de même un vide pour le futur puisque le PLQ perd sa meilleure communicatrice.
L’annonce de Marwah Rizqy surprend, car ils sont rares, les joueurs de concession, à prendre leur retraite au début d’une carrière prometteuse. Pour les fans de hockey, c’est comme si Nick Suzuki annonçait sa retraite à la fin de cette saison. Cependant, la politique permet de plus longues carrières que le hockey et, alors qu’elle a dit «pas avant 15 ans», je suis convaincu que la politique, Marwah Rizqy et les électeurs se rencontreront à nouveau un jour D’ici là, je me permets surtout de lui souhaiter énormément de bonheur auprès de ses enfants et de ses proches et quelques derniers débats qui nous feront certainement réagir.
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