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Pourquoi les urgences du Québec débordent-elles ?

Mardi, le taux d'occupation moyen des urgences du Québec a atteint 140 %. Le Dr Alain Vadeboncoeur, urgentologue, affirme que «c'est énorme».

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Les urgences du Québec débordent, pourquoi? Les urgences du Québec débordent, pourquoi?

Mardi, le taux d'occupation moyen des urgences du Québec a atteint 140 %, signe que les urgences débordent en province.

«Il y a trois ou quatre hôpitaux au Québec qui présentent un taux d'occupation de plus de 200 %. C'est énorme comme impact alors qu'il s'agit du double de la capacité des civières», a souligné mardi le Dr Alain Vadeboncoeur au Noovo Info 22 avec Michel Bherer.

Il y a plusieurs facteurs à considérer pour expliquer la situation actuelle dans les urgences selon le Dr Vadeboncoeur, dont les blessures liées à l'arrivée de l'hiver, les virus respiratoires de plus en plus présents et les problèmes liés au système de santé.

«Il y a trop de patients hospitalisés qui pourraient quitter l'hôpital, mais nous n'avons pas de place où les envoyer, donc on manque de lits et ensuite ça déborde à l'urgence», explique-t-il.

La grève des travailleuses et des travailleurs du secteur public joue un petit rôle dans cette situation alors que le manque de main-d'œuvre a un apport beaucoup plus grand, selon le Dr Alain Vadeboncoeur.

Par ailleurs, le Dr Vadeboncoeur revient sur le décès de deux patients dans la salle d'attente de l’urgence de l'hôpital Anna-Laberge.

«On le sait depuis des décennies ; quand il y a de la congestion à l'urgence, si vous êtes sur une civière, votre risque de décès — pas nécessairement à l'urgence, mais dans les mois suivants — est plus élevé. C'est un facteur de risque de mortalité la congestion à l'urgence, ce n'est pas des blagues», exprime-t-il.

Voyez l'intervention complète du Dr Alain Vadeboncoeur, urgentologue, dans la vidéo ci-haut.