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COVID-19: un futur encore bien incertain
Québec envisage toujours de mettre fin au port du masque obligatoire dans les lieux publics à compter du 14 mai – à condition que la situation épidémiologique continue de s’embellir. L’orientation finale sera prise en début de semaine prochaine.
Jeudi, le bilan du Québec faisait état de 23 nouveaux décès liés à la COVID-19 et une autre baisse des hospitalisations.
Michel Bherer a échangé avec le Dr Alain Vadeboncoeur sur la question du masque jeudi au bulletin Noovo Info Le Fil 22.
Le Dr Vadeboncoeur souligne que le Québec est actuellement «fort probablement en pente descendante» par rapport au nombre de nouveaux cas quotidiens, bien que la propagation soit encore présente.
«Ce que l’on ne sait pas, c’est le comportement du virus à plus long terme. Comment sera la circulation virale dans un mois ? Dans deux mois ?», souligne le Dr Vadeboncoeur.
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Par ailleurs, une nouvelle donnée indique qu’il y a au Québec environ de 5% à 10% de réinfection, donc des gens qui sont infectés par le virus deux fois, en peu de temps.
Le Dr Alain Vadebonceur estime qu’il faut «mettre les chiffres en perspectives».
«5% à 10%, disons que c’est ce chiffre chaque année. Ça veut dire une infection tous les 10 à 20 ans pour chaque personne. On est loin d’un scénario évoqué par certaines personnes, soit plusieurs infections par année. Ça pourrait arriver à certaines personnes, mais ça risque d’être l’exception plus que d’autres choses.»
Concernant le retrait du port du masque obligatoire dans les lieux publics, le Dr Alain Vadeboncoeur maintient que «l’avantage du gouvernement de fixer une date dans le futur c’est qu’il y a toujours moyen de changer».
«Les modèles montrent que nous sommes dans une pente descendante et il serait surprenant de voir une remontée dans le prochain mois ou les deux prochains mois.»
Chez nos voisins du sud, le Dr Anthony Fauci a récemment déclaré que les États-Unis sont «sortis de la phase pandémique».
Un commentaire qui a étonné le Dr Alain Vadeboncoeur.
«Quand tu regardes les signes récents, depuis une semaine ou deux, il y a une remontée des cas aux États-Unis. Il n’y a pas beaucoup de mesure là-bas. Je pense qu’ici on va attendre modestement que l’Organisation mondiale de la santé nous dise que c’est la fin de la pandémie. Pour l’instant, je me garderais une petite gêne.»
Cela dit, le Dr Vadeboncoeur croit que bien des gens sont prêts à vivre avec le virus, mais à leur manière.
«Trois personnes sur quatre disent qu’ils vont continuer à porter le masque dans certaines circonstances alors que d'autres personnes pas du tout. On est prêt probablement à vivre avec des cas et des hospitalisations. On va peut-être avoir un autre sujet bientôt : sommes-nous prêts à vivre avec la grippe?»