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Féminicides au Québec: quand une femme devient «un simple corps à disposition»

Les données sont alarmantes...

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Féminicides au Québec: quand une femme devient «un simple corps à disposition» QUENI-GRAVEL FEMINICIDES

Le nombre de femmes qui auraient perdu la vie aux mains de leur conjoint ou de leur ex-conjoint en 2025 est alarmant.

Quatre féminicides présumés auraient d’ailleurs eu lieu au Québec seulement au cours du dernier mois.

Mais chaque fois qu’un tel drame survient, «on rapporte l’empathie et l’attention sur les hommes au lieu de prendre le problème dans son ensemble et traiter tous les paramètres», a dénoncé Anne-Sophie Gravel, spécialiste en études féministes.

La collaboratrice est notamment revenue sur les propos de la chroniqueuse Elizabeth Lemay, qui montrait ce phénomène du doigt, alors «qu’on demandait à nous les femmes, de compatir» avec le sort des hommes.

En entrevue sur les ondes de Noovo Info, Mme Gravel avance qu’une conversation de fond sur la violence envers les femmes est nécessaire.

Pourquoi une telle chose n’a pas encore été réalisée, alors que plusieurs autres féminicides risquent de secouer la province dans les prochains mois, voire les prochaines semaines.

Aux yeux de Mme Gravel, il existe une «misogynie internalisée derrière les féminicides».

Noovo Info (Noovo Info)

La collaboratrice prend le cas du meurtre de Daphnée Jolivet en exemple, cette jeune femme qui a perdu la vie à Québec lorsqu’un voleur est entré par effraction dans un domicile.

«Daphnée était un corps à disposition, a laissé tomber Mme Gravel. La valeur du corps des femmes et cette misogynie internalisée sont à la source des féminicides.»

Mme Gravel conclut qu’il sera impossible d’enrayer les violences contre les femmes de manière durable «tant qu’on n’aura pas compris et intégrer comme société que les luttes pour les droits des femmes concernent tout le monde et bénéficient à tout le monde».

À voir dans la vidéo.