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Des vidéos partagées à l'issue du festival Metro Metro ont fait l'état de nombreux débordements survenus au cours de l'événement. Que s'est-il passé exactement?
L'analyste politique et ancienne élue municipale Justine McIntyre était de passage au bulletin Noovo Le Fil 17 afin de tenter de répondre à la question.
Pour l'analyste, la faute pour les débordements de la fin de semaine revient au promoteur, le premier responsable de l'évènement, selon elle. Midway est le promoteur de Metro Metro, mais d'autres partenaires, comme DNA, une autre agence de promoteurs, et le Parc olympique, qui accueille l'événement, étaient aussi impliqués dans l'organisation. «La responsabilité était donc partagée, en quelque sorte, mais revenait en premier lieu au promoteur», insiste Mme McIntyre.
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L'ancienne élue municipale soulève aussi que le lieu du festival n'était pas approprié. En effet, le Parc olympique fait partie de l'Espace pour la vie, qui comporte notamment le Jardin botanique et le Biodôme, et qui est un pôle d'attraction touristique à caractère familial. «Il faudrait regarder le type d'événement qu'on veut accueillir sur ce site-là et à mon sens, ça devrait d'abord être des événements familiaux, soulève-t-elle. Il faut considérer aussi le quartier, parce que tout ça est inséré dans un quartier résidentiel assez dense.»
Mme McIntyre, qui habite elle-même le quartier, ajoute que les concerts étaient très bruyants, même à 1,4 kilomètre du Parc olympique.
L'aménagement même du site posait problème, selon l'analyste. «Sur l'esplanade, il y a tellement de différents points d'entrée qu'il devient extrêmement difficile à contrôler, insiste-t-elle. Je comprends que le promoteur a déposé un plan de sécurité, qui semblait raisonnable, avec 250 agents sur les lieux et 160 caméras autour pour capter des problèmes, mais ça devient presque impossible quand on fait face à une foule comme ça de contrôler ce site.»
Les événements rappellent à l'analyste le festival Astroworld, qui a connu sa part de débordements en 2018, avec notamment huit morts lors d'un mouvement de foule. Questionnée à savoir si un événement du genre aurait pu survenir lors de Metro Metro, Mme McIntyre répond par l'affirmative. «Je pense que oui. Je fais la comparaison au niveau du comportement de la foule, explique-t-elle. Quand on voit une foule qui est débridée comme ça, avec des gens qui arrivent sur place sans billet et qui forcent l'entrée, ça veut dire qu'on fait face au même type de foule qu'à Astroworld, où la même chose s'est produite.»
Malgré ces constats, le festival Metro Metro sera de retour au même endroit en 2023.