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Bye bye maison? «Des gens s’apprêtent à avoir un réveil brutal», selon un économiste
Près d'un propriétaire sur quatre dit qu'il devra vendre sa maison si les taux d'intérêt augmentent encore, selon un nouveau sondage sur la dette de la Banque Manuvie du Canada.
Sabrina Rivet a discuté de la situation lundi au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Sébastien McMahon, stratège en chef et économiste sénior chez IA Groupe financier.
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La surenchère dans le marché immobilier est assurément en cause dans cette situation selon M. McMahon.
«Quand les taux d’intérêt sont bas aussi longtemps, ça fait en sorte que des gens spéculent et se mettent dans des positions plus délicates. On l’a vu sur les marchés boursiers, dans les marchés comme les cryptomonnaies et aussi dans l’immobilier», explique Sébastien McMahon.
Pour l’économiste sénior, il est clair que certains ménages se sont mis dans des positions précaires.
«Des statistiques de la Banque du Canada, publiées la semaine dernière, étaient assez alarmantes. On dit que dans les dernières hypothèques émises, à la fin de 2021 et au début de 2022, environ 15% de ces nouvelles hypothèques ont été souscrites à des couples ou des ménages qui présentaient un ratio d’endettement de 450% et plus», explique M. McMahon.
«Si dans le ménage nous avons deux adultes qui gagnent 100 000$ par année chacun, qui empruntent pour une maison de 900 000$ avec un taux variable et un amortissement étiré, c’est clair que des gens s’apprêtent à avoir un réveil brutal», ajoute Sébastien McMahon.
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La Banque du Canada prévoit une nouvelle hausse du taux directeur dans les prochaines semaines, voire les prochains mois. Cette nouvelle hausse fait craindre le pire pour plusieurs personnes.
«Les gens sont nerveux. On ne pense pas que ce sera systémique. Pour que les gens commencent à dire: "Je dois vendre ma maison, je ne suis plus capable de payer", il faut des mises à pied. La bonne nouvelle c’est que dans le marché du travail actuel on parle de pénurie de main-d’œuvre. On pense chez IA Groupe financier qu’on va voir un ralentissement économique, peut-être une récession technique en 2022. On dit technique parce que c’est peu probable qu’on voit des mises à pied massive et que l’on voit le taux de chômage augmenter pare qu’on s’arrache la main d’œuvre en ce moment. Il y a de l’inquiétude, il y a de la vulnérabilité, mais ce n’est pas systématique», explique Sébastien McMahon.
Concernant la cryptomonnaie, en chute de 13% lundi, M. McMahon croit que la situation sera encore difficile pour un moment.
Voyez l’entrevue complète de Sébastien McMahon dans la vidéo.