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Successeur de Hubble, lancé en 1990, Webb sera à 1,5 kilomètre de nous, soit quatre fois la distance qui sépare la Terre et la Lune, afin de remplir deux missions bien précises : comprendre nos origines et étudier l’atmosphère des exoplanètes.
Comme l’explique René Doyon, directeur de l’observatoire du Mont-Mégantic et professeur titulaire au département de physique de l’Université de Montréal, Webb serait «la machine la plus complexe conçue par l’homme». On a mis 20 ans à la développer et à la construire.
Le télescope Webb permettra d’aller encore plus loin que ce qu’a permis Hubble. Nous pourrons ainsi en savoir davantage à propos des premières galaxies, apparues environ 100 millions d’années après le Big Bang.
L’étude des exoplanètes, ces planètes situées à l’extérieur du système solaire, est aussi un élément d’intérêt. «On en connaît maintenant, depuis 25 ans, 4000, et une poignée sont vraiment des cibles intéressantes; des planètes de la taille de la Terre qui sont dans la fameuse zone habitable, cette région ni trop proche ni trop loin de l’Étoile, et où on peut espérer trouver de l’eau sous forme liquide à leur surface. Et ça, c’est la grande quête», souligne M. Doyon.
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Le Canada occupe une place de choix dans le lancement et l’opération de ce télescope, puisqu’il a fourni l’un des quatre instruments essentiels au fonctionnement de l’appareil: les «yeux» du télescope.
«Juste pour vous donner une idée de la précision de cet appareil-là, qui est le plus précis jamais construit au monde : on sera capable de détecter un mouvement angulaire du télescope équivalent à l’épaisseur d’un cheveu humain tel que vu à un kilomètre. […] Ou si vous voulez, c’est comme si vous étiez à Toronto, que vous me faisiez un clin d’œil et que je le verrais sur le mont Royal.»
Voyez l'entrevue complète qu'a accordée René Doyon à Meeker Guerrier.