Le vol d'équipement, les actes de vandalisme et les squats sur les chantiers de construction sont fréquents durant les vacances de la construction.
Sur un chantier urbain, les voleurs cisaillent souvent les clôtures ou encore dérobent des outils, des extincteurs, des métaux, mais aussi des câbles en cuivre et parfois de la machinerie lourde. D’ailleurs, chaque année, on estime à plus de 46 millions de dollars la valeur des équipements volés au Canada. Dans tout ça, moins de 25 % seraient retrouvés, selon la firme d'assurances Aviva.
«Ça arrive souvent (les vols), c'est pour ça qu'on est obligé de mettre des caméras ou avoir des gardiens, tout dépendant de l'ampleur du chantier», indique François Patoine, directeur des opérations chez Samcon.
Il raconte qu’avant de quitter un chantier pour les vacances, les matériaux sont déplacés à des «endroits sécuritaires» et qu’un grand ménage est effectué pour également sécuriser le chantier.
Pour réduire les risques liés aux incendies et aux dégâts d’eau, Xavier Leblanc, propriétaire de Bordo Construction, explique que les travailleurs ferment notamment les valves d’eau et les interrupteurs.
«On a une responsabilité en tant qu'entrepreneur général de protéger le public donc remblayer souvent nos excavations parce que les vacances de la construction, ça se fait en période estivale et il y a beaucoup de précipitations comme on l'a vu les derniers jours», souligne-t-il.
Pour la Ville de Montréal, si les chantiers routiers sont pour la plupart maintenus, les chantiers résidentiels et commerciaux sont partiellement ou totalement à l'arrêt.
La Ville nous a d'ailleurs écrit «qu’au cours des dernières semaines, plus de 350 inspections de chantier ont été réalisées, 19 chantiers ont été démobilisés et plus de 800 éléments de signalisation ont été retirés.»
Protéger un chantier, c'est donc protéger des millions de dollars d'investissements et s'il se passe quoi que ce soit pour un entrepreneur, les risques peuvent être très graves.
À voir dans la vidéo.

