Début du contenu principal.
Farvensky Domingue avait été arrêté moins de 72 heures avant les événements pour un autre vol de véhicule avant d’être remis en liberté.
Son procès s’est ouvert lundi au palais de justice de Saint-Jérôme.
Le matin du 17 août 2023, une poursuite policière se termine tragiquement à Blainville.
À bord d’une Audi se trouvent Rayan Abel, qui est au volant, et Farvensky Domingue, qui est assis sur la banquette arrière. Les deux hommes seraient impliqués dans le vol d’un Toyota Highlander survenu quelques heures plus tôt à Gatineau. Ils auraient répondu à un contrat sur Snapchat d’une valeur de 500$ pour le vol.
En fuyant la scène, les accusés ont causé deux accidents, changeant tristement le destin de deux sexagénaires.
«Deux hommes aux abords de la retraite se rendaient à leur travail, boîte à lunch à la main sont aujourd’hui en arrêt de travail depuis pour plus d’une année et sont aux bons soins de leurs conjointes. On parle de projets de retraite qui sont anéantis», a expliqué Me Stéphanie Tellier, procureure de la couronne à Noovo Info.
La poursuite allègue que Farvensky Domingue a été directement impliqué dans le vol du VUS et dans la poursuite policière. L’implication de M. Domingue fait partie des points litigieux entre la poursuite et la Défense.
Rayan Abel, qui était au volant de l'Audi, affirme avoir été menacé et qu'il n'avait pas le choix de quitter les lieux. Il a affirmé lundi à la barre avoir eu peur pour sa famille, car Farvensky Domingue le menaçait.
Domingue pour sa part, affirme que c'est Abel qui a pris la décision d'entamer la poursuite. Il ne voulait pas, c'est le conducteur qui a pris la décision.
«Il faut savoir que M. Domingue avait été arrêté trois jours avant les évènements et était sous le coup d’une promesse assortie de conditions. Alors, selon notre théorie, il aurait encouragé le conducteur à fuir les policiers pour se sauver des conséquences pénales», a précisé Me Tellier.
La Poursuite demandera une peine exemplaire si l’accusé est jugé coupable.
«La particularité, c’est la fuite policière et les conséquences extrêmement graves pour les victimes. Alors, c’est certain que la poursuite va demander une peine qui représente la gravité des conséquences», souligne Me Tellier
«On veut dissuader d’autres jeunes qui voudraient fuir les policiers parce que ça met en péril la sécurité de tous».
Le procès se poursuit cette semaine.
Voyez le reportage de Marie-Michelle Lauzon dans la vidéo.