Le gouvernement du Québec prévoit d'utiliser de nouveaux détecteurs de drones, de téléphones portables et de scanners mobiles à rayons X pour lutter contre la contrebande dans les centres de détention de la province.
Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, estime que les téléphones portables de contrebande et les livraisons de drones aux détenus posent des risques pour la sécurité des détenus et du personnel carcéral.
Le gouvernement affirme qu'une nouvelle génération de détecteurs de drones facilitera le repérage des drones et l'arrestation des pilotes.
Les agents carcéraux pourront également utiliser des appareils de détection de téléphones portables et des scanners à rayons X mobiles pour trouver des objets de contrebande cachés dans les cellules et les zones communes.
Le mois dernier, M. Bonnardel a annoncé une première série de mesures de sécurité, notamment des scanners corporels et des clôtures autour des fenêtres pour empêcher les livraisons par drone.
«En dedans, tu fais ton temps. Tu n'es pas là pour faire le sale boulot que tu veux faire à l'extérieur lorsque t'es à l'intérieur», a déclaré M. Bonnardel lors de son annonce mardi au centre de détention de Québec.
Québec compte également de déployer des brouilleurs de téléphones portables, qui peuvent bloquer les signaux des téléphones introduits clandestinement dans les centres de détention.
La directrice générale du Réseau correctionnel de l'Est-du-Québec, Isabelle Mailloux, voit cette annonce d'un bon oeil. Elle estime que ces nouvelles technologies permettront au personnel de pouvoir s'acharner à d'autres occupations et d'économiser du temps précieux. «Ça nous fait gagner beaucoup», a-t-elle déclaré.
Sous le couvert de l’anonymat, un agent correctionnel du centre de détention de Québec espère que la «mise en place sera faite rapidement».
Il indique à Noovo Info qu'autrefois, «les services correctionnels avaient été laissés à l'abandoon par une succession de gouvernements».
Voyez le reportage de Caroline Dumont dans la vidéo.
