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Les images ont fait le tour des États-Unis – et du monde. De nombreux médias, dont The Associated Press et CNN, ont montré ces trois-quarts d’heure inusités, lors desquels le candidat républicain s’est dandiné lors d’un rassemblement partisan à Oaks, lundi soir en Pennsylvanie, en banlieue de Philadelphie.
Voici la playlist sur laquelle l’ex-président a partiellement dansé en compagnie de la gouverneure du Dakota du Sud, Kristi Noem, selon l’information recueillie auprès de médias américains. Le rassemblement a commencé sur une chanson des Doobie Brothers.
Il est connu que Trump est un amateur de musique. À Mar-a-Lago, sa propriété du sud de la Floride, Trump se plaît parfois à jouer les DJs et à entretenir les riches invités membres de son club privé, selon l’information de The Associated Press.
Lundi, Trump s’est à nouveau pris pour un DJ. Il a d’abord été interrompu lors d’une séance de questions-réponses alors qu'un médecin présent dans la salle s'occupait d’une première personne à avoir un problème médical. Ce fut un prétexte pour demander l’Ave Maria dans sa version instrumentale.
Lors d’une seconde urgence médicale, le candidat républicain a repris les commandes de la playlist à distance. M. Trump a cessé de répondre aux questions. Lui et Noem ont souligné qu'il faisait chaud dans la salle, et Trump a posé une question sur l'air climatisé. «Ils ne peuvent probablement pas se le permettre, monsieur, dans le contexte économique actuel», a plaisanté Mme Noem. Trump a alors demandé l’Ave Maria interprétée par le défunt chanteur d’opéra Luciano Pavarotti.
Puis, tandis que quelques personnes s’apprêtaient à partir, Trump a suggéré de terminer la soirée en laissant le public dans ses fauteuils, en profitant de quelques sélections musicales plutôt que de l'entendre répondre à d'autres questions.
Il a demandé la chanson YMCA des Village People, qui a retenti dans les haut-parleurs, signal habituel indiquant que M. Trump a fini de parler et qu'il est prêt à partir. Mais il est resté sur scène.
«Personne ne part », a constaté M. Trump. «Qu'est-ce qui se passe?» Une petite fête impromptue de 40 minutes a suivi.
Beaucoup de ses partisans se sont dirigés vers les sorties, mais certains sont restés jusqu'à la fin.
Enfin, M. Trump a quitté la scène alors que retentissait la chanson Memories de la comédie musicale Cats.
Le party n’a toutefois pas plu à tous.
Rufus Wainwright s'est dit «horrifié» d'apprendre que Donald Trump avait joué sa reprise de Hallelujah.
Le chanteur canadien a publié un communiqué dans lequel il affirme que la décision de M. Trump d'utiliser le classique du légendaire Leonard Cohen est le «summum du blasphème».
Les représentants de M. Wainwright ont fait remarquer que la maison d’édition de la succession de M. Cohen avait également envoyé une mise en demeure à la campagne de M. Trump pour cesser d’utiliser son œuvre.
La question des droits d’auteur pour la musique utilisée dans les rassemblements de Trump fait régulièrement les manchettes.
L’équipe de Céline Dion a dénoncé l’utilisation non autorisée de la chanson My Heart Will Go On lors d’un événement de la campagne électorale présidentielle des républicains au Montana en août dernier.
Après la diva québécoise, le groupe suédois ABBA a demandé à Donald Trump de cesser d'utiliser sa musique lors de ses rassemblements de campagne, mais l'équipe du candidat républicain à la présidence affirmait en avoir obtenu la permission.
En mars dernier, la succession de Sinead O'Connor a formellement demandé à Donald Trump de ne plus jouer sa musique lors des rassemblements électoraux, affirmant que la défunte chanteuse considérait l'ex-président américain comme un «diable biblique».
Nothing Compares 2 U d’O’Connor jouait encore sur la playlist électorale de Trump lundi.