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Pourtant, plusieurs établissements œuvrent depuis plusieurs années afin d’adapter leur code vestimentaire aux mœurs du jour et, surtout, aux besoins de leurs élèves.
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L’adoption d’un uniforme non genré est de plus en plus populaire dans les écoles québécoises afin, entre autres, de laisser une place grandissante aux élèves non-binaires, transgenres, etc.
C'est le cas du Collège de Montréal et du Collège Durocher Saint-Lambert, qui s'est donné pour mission de proposer différents types d'uniformes aux étudiants, et ce, sans spécifier s'ils sont masculins ou féminins.
«On a un uniforme scolaire depuis 35 ans au Collège, a raconté la directrice générale du l'établissement scolaire, Patricia Steben. Il y plus de six ans maintenant, on s’est posé la question: “Qui sommes-nous, nous comme éducateurs, pour choisir dans quelle pièce de vêtements un élève peut se sentir confortable et à l’aise pour venir à l’école.” Depuis ce temps, on a une collection qui est non genrée.»
L'arrivée des uniformes non genrés dans les écoles envoie également un message fort aux autres générations, estime Mme Steben.
«Je pense que c’est la jeunesse qui incite au changement. Donc, c’est tout à fait normal qu’on voit ces changements à la base chez les jeunes pour les voir ensuite dans la communauté», a-t-elle lancé en entrevue.
Au fil des années, Raphaël U a su s'adapter dans la création d'uniformes non genrés. Bien qu'il est impossible d'abolir les coupes masculines et féminines, une alternative existe pour que les étudiants se sentent bien dans leur uniforme, affirme Tammy Hattem, copropriétaire de l'entreprise spécialisée en uniformes scolaires.
«Si on enlève la coupe masculine, la coupe féminine et que vous avez les modèles A, B, C, D et E, à ce moment-l,à on baisse cette pression et on fait simplement mettre le vêtement qui est conforme à notre morphologie et qu’on se sente bien», a-t-elle expliqué.
Selon Gabrielle Ménard, directrice adjointe des Services pédagogiques au Collège Durocher Saint-Lambert, avoir un uniforme accessible pour tous est la moindre des choses pour les étudiants.
«On veut qu’ils aiment l’école. Donc, s’ils n’aiment pas leurs uniformes, déjà on leur met des bâtons dans les roues, a-t-elle mentionné. C’est un gros message qu’on envoie aux jeunes et je pense qu’ils l’apprécient vraiment. Ils n’ont plus besoin de venir vers nous pour changer leur uniforme.»
«Pour nous, ce que ça fait, c’est qu’on met de l’énergie sur des choses plus importantes que de gérer des longueurs de jupes, des bas roulés ou des choses comme ça.»
Quel bilan tirent les écoles québécoises de l’ouverture du code vestimentaire?
À voir dans la vidéo.