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Initialement pensée pour le monde de la compétition, l’entreprise propose aujourd’hui une gamme de produits pouvant s’adapter au motocross, à la moto de route et même au véhicule tout terrain.
En bref, une structure métallique et un harnais s'attachent au véhicule, et les commandes qui sont normalement aux pieds sont déplacées près des mains. La nouvelle configuration permet ainsi au motocycliste d’avoir accès à tous les contrôles avec le haut du corps.
Bien qu’il s’agisse d’une mission économique, l’objectif du créateur derrière ce projet est notamment d’offrir cette passion à ceux qui ne pensaient plus pouvoir la pratiquer.
«On ne va pas dire qu’on en fait une cause, mais on a fait quelque chose de très important humainement», a lancé le responsable technique de Futurall Tech, Philippe Brunet, lui qui était également pilote de moto et de voiture.
M. Brunet raconte avoir lancé son projet après avoir rencontré une femme paraplégique qui souhaitait participer au Rallye Dakar, une course d’endurance à moto.
Pour Pierre Marinier, un résident de Saint-Jérôme, il s’agit d’une proposition intéressante. Un accident de la route avec sa conjointe l’a laissé dans l’incapacité de remonter à moto. M. Marinier n’a pas subi de choc psychologique à la suite de son accident, mais sa jambe l’empêche toujours de reprendre la route à deux roues.
«Le lendemain matin, je serais rembarqué sur ma moto et je serais reparti. Je n’ai jamais fait une croix là-dessus», exprime-t-il.
La société française a choisi l’Estrie — et le Québec — pour mener sa mission économique en partie grâce à la collaboration de son ancien maire, Steve Lussier, qui est aujourd’hui un entrepreneur dans le domaine des pistes de course pour diverses compétitions.
En France, plusieurs écoles de conduite utilisent déjà les équipements de Futurall Tech pour enseigner à des personnes à mobilité réduite à conduire une moto. Cederic Azema, gérant à l’École de conduite française (ECF), a fait le voyage au Québec avec M. Brunet pour rencontre des instructeurs d’ici.
Le but est de «leur expliquer ce que je mets en place et comment je peux les former pour qu’eux, leurs formateurs, puissent proposer ça dans leurs motoécoles», lance M. Azema.
Une moto équipée de cette nouvelle technologie est présentée au garage l’Ami Denis, à Sherbrooke.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.