Une nouvelle infection causée par une tique fait son apparition au Québec. On a identifié un premier cas de la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses en Estrie.
Il s’agit d’une infection transmise par la tique Dermacentor, ou tique américaine du chien, et elle ne transmet pas la maladie de Lyme.
Selon le Dr Alex Carignan, titulaire de la Chaire de recherche sur la maladie de Lyme et les infections émergentes de l’Université de Sherbrooke, il s’agit d’une infection qu’on attendait, mais pas de sitôt. Les symptômes peuvent être très sévères chez l’humain.

«On parle au départ de fièvre, de maux de tête importants, de confusion [...] Il y a plusieurs décès qui ont été rapportés de cette infection-là», rapporte Dr Carignan.
Les patients présentent généralement des manifestations cutanées, notamment au niveau des jambes.

La personne infectée en Estrie a été traitée avec le même médicament antibiotique utilisé pour les cas de la maladie de Lyme, la doxycycline. Elle a bien répondu au traitement, indique Dr Carignan.
Grâce au travail de la professeure Jade Savage à l’Université Bishop’s et de son application eTick, l’arrivée de la tique Dermacentor au Québec est déjà bien documentée depuis quelques années. Le projet permet aux utilisateurs ayant trouvé une tique d’envoyer une photo via l’application afin de pouvoir l’identifier en quelques heures par des experts.

Au cours des dernières années, des experts comme Mme Savage et le Dr Carignan ont également observé l’arrivée d’autres infections liées aux tiques, comme l'anaplasmose et la babésiose.
«C’est une nouvelle réalité. On n’a pas le choix d’y faire face. Ça ne m’inquiète pas, mais je pense que c’est important d’en parler pour sensibiliser à la fois la population que les gens dans le milieu de la santé», soutient Dr Carignan.
