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Elle avait cinq ans, lorsqu'elle a été agressée sexuellement pendant un an par un prêtre hindou.
Deux autres hommes de sa communauté ont aussi abusé d'elle durant son enfance et au début de son adolescence.
Shophika Vaithyanathasarma a raconté son histoire à la journaliste de Noovo Info Anaïs Elbjoujdaini.
«Ma mère faisait tellement d’efforts pour me donner la meilleure vie possible, que j’aille vraiment une enfance encadrée», raconte d’entrée de jeu la jeune femme dont les parents sont originaires du Sri Lanka.
C’est alors que celle-ci travaillait de nuit que Shophika s’est fait agresser pour une première fois. «Je me rappelle encore des nuits où il était là», témoigne-t-elle.
Si la jeune femme a décidé de s’exprimer au sujet de son passé, c’est dans le but de briser un tabou qui existe dans certaines communautés culturelles au sujet des agressions sexuelles et de la santé mentale. C’est justement à la suite d’une thérapie spécialisée qu’elle a réussi à faire la paix avec son vécu.
«Il y a le tabou entourant les agressions sexuelles et la sexualité, mais aussi celui entourant la santé mentale», exprime-t-elle, ajoutant que les codes culturels et pressions entourant les figures d’autorité, la religion et le système de caste sont autant de facteurs à considérer.
«Je fais partie d’un système de caste. Les hommes de ma famille sont tous des prêtres, explique Shophika. Il y a beaucoup de ces pressions sociétales qui sont reproduites dans l’intime, dans la perception de voir les choses. J’avais peur qu’ils ne comprennent pas ça.»
L’ex-candidate politique souligne que d’entamer une thérapie a été «l’un des plus cadeaux de sa vie». Sa relation avec sa mère a d’ailleurs pu cheminer grâce à cet exercice.
«Sa première réaction, c’était : “c’est dégueulasse que tu y penses encore”. Évidemment, elle a encore de la difficulté à accepter ça, parce que pendant que moi j’ai souffert, elle aussi, elle a souffert dans tout ça. Mais on a pu trouver notre bulle à nous», raconte-t-elle.
Au sujet de son cheminement, Shophika tient à préciser qu’elle n’aime pas moins sa communauté d’appartenance pour autant. «C’est juste que je pense qu’il faut qu’on aille des vraies discussions dans différents milieux, qu’on mette le bien-être des gens au centre d’absolument tout», insiste-t-elle.
Pour l’entrevue intégrale, visionnez la vidéo.