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Ce nombre représente les entreprises qui ont déclaré avoir fait des exportations vers les États-Unis dans la dernière année. L'impact de ces exportations sur leurs chiffres d’affaires est variable d’une organisation à une autre.
«Il ne faut pas partir en peur en disant que 125 entreprises vont être touchées et que 6000 emplois vont disparaître», soutient l’économiste et directeur adjoint du Service de développement de la Ville de Sherbrooke, Stephen Cabana.
M. Cabana fait partie du comité d’experts réuni par la municipalité pour faire face aux tarifs et offrir un support aux entreprises de la région durant cette guerre économique entre le Canada et nos voisins du sud.
Selon une étude de la Chambre de commerce du Canada, Sherbrooke est la 22e ville canadienne la plus vulnérable face à ces nouveaux tarifs. Ce résultat s’explique notamment par la diversité de l’économie sherbrookoise, dont la moitié est constituée des services. Certaines entreprises profitent également d’avantages corporatifs, comme les brevets, qui ne sont pas directement visés par les tarifs.
Cependant, les effets sur les entreprises exportatrices de commodités pourraient être «dramatiques», souligne M. Cabana.
À Magog — une économie également variée — les effets des tarifs sont à géométrie variable. Toutefois, certaines entreprises industrielles et manufacturières déjà installées dans la municipalité signalent mettre un frein à leurs investissements.
La mairesse Nathalie Pelletier encourage ces entreprises à continuer de «se projeter dans l’avenir».
Il faut «penser à l’automatisation, parce qu’on sait qu’au Canada, on a des défis sur la productivité. Oui, on est près des États-Unis, mais il y a d’autres beaux marchés à explorer», argumente Mme Pelletier.
La mairesse estime d’ailleurs que les tarifs n’empêcheront pas le prolongement du boulevard Poirier, et par extension, du parc industriel. Plusieurs entreprises sur le point de faire des promesses d’achat pour les terrains demeurent sûres que les projets se réaliseront, rapporte-t-elle.
Voyez le reportage d'Alex Sauro dans la vidéo.