Début du contenu principal.
Est-ce vraiment réaliste? Pour Éric Gingras, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), il n’y a pas vraiment d’autre choix si l'on veut éviter des conséquences à long terme en santé et en éducation.
Les représentants de la CSQ, mais aussi de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), qui défendent les intérêts de 420 000 travailleurs dans ces réseaux, sont prêts à négocier «le week-end, le soir et la nuit» pour y arriver.
«Prenons l’exemple de l’éducation: quand on arrive en janvier, en février, on prépare le début de l’année scolaire suivante», a expliqué M. Gingras en entrevue avec le chef d’antenne du bulletin Noovo Info 17, vendredi. «Donc, il faut avoir les solutions, les nouveaux mécanismes, les nouveaux salaires pour amener le monde et le garder. C’est vraiment pour ça qu’on met tout le travail pour en arriver à un règlement avant Noël.»
Existe-t-il la même volonté du côté du Conseil du Trésor et de sa présidente, Sonia LeBel? En tout cas, pour le moment, «il y a des négociations tous les jours» et «c’est bon signe», croit M. Gingras. Maintenant, «il faut plus que ça».
«On espère que ça va avancer pour un règlement, tant au niveau des conditions de travail – parce que c’est important pour différentes catégories d’emploi qu’on représente – que pour les salaires», note M. Gingras, qui avance que des pourparlers devraient avoir lieu pendant la fin de semaine du 16 et 17 décembre, avant une autre «grosse semaine» de discussions.
Par contre, s’il fallait que les parties échouent à s’entendre avant Noël, il faudra peut-être commencer à penser une grève générale illimitée, comme l’a fait la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) et les quelque 65 000 employés en éducation qu’elle représente – et ce, même si ce n’est pas la volonté du Front commun de retourner en grève, après des séquences de piquetage opérées pendant l’automne.
«On comprend la situation avec la population», souligne Éric Gingras. «Nos membres veulent avoir un règlement à la hauteur de leurs attentes. Si on avait à dépasser le temps des Fêtes, on avisera tout le monde sur la stratégie à avoir, mais ce n’est pas ce qu’on veut faire.»
Il en va du bien-être des travailleurs, mais aussi des parents, des enfants et des bénéficiaires de soins de santé impactés par la situation.
«Le Front commun a une stratégie en tout respect [de la population] – c’est pour ça qu’on n’est pas en grève [générale illimitée]», affirme M. Gingras. «On comprend le message de la population [qui veut un règlement]. On fait ce qu’on a à faire. Maintenant, c’est au Conseil du trésor d’aller de l’avant.»