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L’ultra-marathonien a déjà vécu dans la rue et dans le monde carcéral. À 60 ans, il espère aujourd’hui que son histoire permettra d’en inspirer d’autres, lui qui a découvert la course à pied il y a quelques années seulement.
«La course, maintenant, c’est mon élixir […] Je vois ça comme une thérapie, même si c’est extrême», raconte-t-il.
Au Big Wolf’s Backyard Ultra, les athlètes doivent compléter une boucle de 6,7 kilomètres toutes les heures. Le dernier coureur à abandonner est déclaré vainqueur de la course. M. Poulin a donc complété la boucle à 53 reprises.
Dans ce genre de compétition, les coureurs sont amenés à dépasser leurs limites physiques et mentales, le jour comme la nuit, ce qui demande une très bonne préparation à plusieurs niveaux. Le Sherbrookois est également diabétique et atteint de la cirrhose du foie.
En plus de se préparer aux nombreux kilomètres de course et de marche, les coureurs doivent également faire face au manque de sommeil. Ils sont aussi responsables de leur ravitaillement en nourriture ou en vêtement de rechange.
Le Sherbrookois est coordonnateur pour l’organisme le Partage St-François, qui vient en aide aux personnes issues de la pauvreté. Son travail est une source d’inspiration dans laquelle il puise lors des derniers kilomètres de la compétition.
«C’est un tour à la fois. Quand la souffrance est là, ça peut me rendre émotif. Je pense à mes enfants, aux moments plus difficiles […] je pense à eux qui sont à la rue. Je pense aux souffrances que j’ai vécues et je me dis que ça ne pourrait pas être pire», exprime-t-il.
Pour Marco Poulin, la prochaine étape est de se qualifier pour le championnat du monde du Tennessee, l’épreuve ultime pour les ultra-marathoniens. Il souhaite également écrire son histoire de vie dans un livre.