Une fête a vite dégénéré après qu'un sofa ait été mis en feu par les étudiants de l'Université Bishop's lors du Homecoming, samedi soir à Sherbrooke.
Après une victoire des Gaiters de l'Université Bishop's, les étudiants et les anciens se sont rassemblés sur la rue Reed dans le petit quartier de Lennoxville où on y retrouve les «frat house».
Selon les images trouvées sur les réseaux sociaux, ils étaient des centaines à célébrer la victoire autour d'un feu de camp.
Selon un témoin présent lors de la fête, ce sont trois étudiants qui ont amené le divan, dont le sort était déjà réglé.

Encore jeudi, on voyait les traces noires en plein milieu de la rue. Même si c'est une tradition vieille de 50 ans, cette année ça ne passe pas pour la direction de l'Université qui compte sévir.
Par courriel envoyé aux étudiants, l’université mentionne : «Ces comportements ont mis en danger nos étudiantes et étudiants, notre personnel et nos voisins de la communauté, et ont représenté un risque injustifié pour ceux qui travaillent à assurer la sécurité de notre communauté. Ils ne reflètent pas les valeurs que défend l’Université Bishop’s et ne seront pas tolérés.»
Appel aux services d'urgences
Les policiers et les pompiers ont été appelés à intervenir sur les lieux.
Le service de police de Sherbrooke a d'ailleurs démarré une enquête.
À leur arrivée, les pompiers ont noté que le feu de joie était trop imposant. «Les flammes touchaient les fils électriques». Ils ont donc procédé à l'extinction de ce dernier.

Selon le Service de protection contre les incendies de la ville de Sherbrooke, allumer un feu en pleine rue est dangereux. La règlementation municipale stipule qu'il est interdit à toute personne d'allumer, de participer de près ou de loin ou encore d'assister à ce genre de feu. Un permis doit d'abord être obtenu.
«Responsabilité collective»
L’Université Bishop lance une enquête et mettra en œuvre des mesures immédiates et à long terme pour éviter ce genre d’événement à l’avenir.
Dans un communiqué, l'association étudiante de l'Université Bishop, le SRC, a indiqué qu'il était important de reconaître que rassemblement incluait des anciens étudiants et des invités, en plus des étudiants actuels. «La responsabilité de ce qui s’est passé est donc collective», a précisé le SRC.
«De plus, l’approche punitive qui consiste à menacer de suspension ou d’expulsion tout étudiant identifié comme ayant participé augmente l’anxiété et risque de décourager les étudiants à demander du soutien», peut-on lire dans le communiqué.
Le groupe se dit également préoccupés «par l'échec des mesures préventives». «Malgré des signes précoces de risque et une rencontre entre la police et l’Université où des rumeurs concernant cette fête avaient été soulevées, la police n’est pas intervenue de façon efficace».
«Le SRC demeure engagé à créer et à promouvoir des célébrations sécuritaires sur le campus, qui attirent les étudiants et les étudiantes vers des environnements encadrés. Notre concert de bienvenue, le Hallowfest et le Winterfest sont des exemples d’événements d’envergure qui combinent plaisir et pratiques de réduction des risques. Nous continuerons d’investir dans ce type de programmation et espérons que l’Université soutiendra davantage ces initiatives. Pour l’avenir, nous invitons tous les acteurs concernés – étudiant·e·s, ancien·ne·s, Université, forces de l’ordre et la Ville de Sherbrooke – à voir cette situation comme une occasion de collaboration», termine le SRC.
En collaboration avec Jennifer Gravel, Noovo Info.
