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Plus de 20 000 $ par année seraient nécessaires pour couvrir les besoins minimaux d’une personne, soit la nourriture, le logement et les vêtements. Un salaire horaire de 18 $, pour une semaine de travail de 35 heures, donnerait 32 000 $ par année.
Notre journaliste CHAN TEP a rencontré des représentant de la coalition, qui croient qu’avec l’actuelle hausse des prix à la consommation, les 13,50 $ actuels sont nettement insuffisants, notamment Louis Vachon, président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).
«Les entreprises ont la capacité de payer jusqu’à 18 $ l’heure. N’oublions pas qu’il y a 280 000 emplois qui sont non-comblés, ce qui fait que pour être capables d’attirer du monde, les entreprises qui pouvaient se permettre de payer le salaire minimum à 13,50 $, c’est marginal, et c’est malheureusement dans des secteurs d’activité qui ont souvent plus les moyens que plusieurs autres de le faire. Si l’on prend toutes les préposées aux bénéficiaires, ce n’est pas un secteur qui est pauvre, il y a des géants, là-dedans, qui font des millions et qui paient leur monde à 14 $ l’heure», estime M. Vachon.
Le ministre du Travail, Jean Boulet, mène actuellement des consultations en vue de la prochaine hausse du salaire minimum qui sera consentie en mai. Celle-ci sera annoncée d’ici quelques semaines.
Voici ce quel répond le ministre à ceux qui réclament une augmentation à 18 $ : « On veut un bon équilibre entre la capacité de payer des PME notamment, et l’augmentation du pouvoir d’achat des personnes qui sont au salaire minimum. On veut que le salaire minimum soit un bon incitatif au travail dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, mais en même temps, je ne vais pas favoriser le décrochage scolaire. C’est important que nos jeunes, qui constituent le potentiel humain le plus extraordinaire qu’on a au Québec, quitte l’école pour travailler.»