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Deux Néo-Zélandais qui habitent à Montréal, Jaycen et Mario, dénoncent cette décision des organisateurs de l’évènement. Ils estiment qu’il est inacceptable, en 2022, de s’inspirer d’une autre culture pour se déguiser.
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«Ça donnait l’impression que les gens se moquaient de nous et qu’ils pensaient que c’était acceptable pour eux de porter des costumes inspirés de notre culture. Pour moi, c’est de l’ignorance», a exprimé Jaycen à Noovo Info.
«On devrait être ailleurs. Avec le mouvement Black Lives Matter, ça fait des années qu’on en parle. En plus, récemment, c’était beaucoup dans les médias. De ne pas être au courant, selon moi, c’est de l’ignorance», a ajouté Mario.
Le copropriétaire des restaurants l’Atelier et Ophélia, Fabio Monti, dit être désolé d’avoir offusqué des personnes par cette décision. Il admet qu’agir de la sorte était peut-être de l’ignorance de la part du restaurant.
«Honnêtement, on n’était aucunement au courant. Je pense que c’était de l’ignorance, pas seulement de notre part, mais de la société en général et des gens ici à Québec. On n’est pas sensibilisés à cette réalité-là», a défendu M. Monti.
Le restaurateur a également tenu à mettre en contexte la décision d’habiller les serveurs d’une telle manière. Il explique que chaque cocktail servi lors de la soirée était associé à une thématique.
«On voulait décorer le restaurant en lien avec les cocktails qu’on a servis dans la dernière décennie», a-t-il dit.
Cependant, M. Monti estime qu’il est déplorable que les gens mentionnent uniquement la situation des costumes alors que l’évènement amassait également des dons pour la Société canadienne de la sclérose en plaques.
Mario a d’ailleurs reçu des excuses de la part du restaurant. Il dit avoir accepté les excuses et espère que le restaurant apprendra de son erreur.
Interrogée au sujet de cette controverse, la directrice générale d’Amnistie internationale au Canada Francophone, France-Isabelle Langlois, affirme qu’il est important de remettre en question le choix d’un costume qui pourrait heurter certaines communautés.
«On peut dénoncer sans condamner, accuser à outrance. De l’autre côté, il faut avoir un pas de recul. Même si l’intention n’est pas mauvaise, il faut comprendre ce que l’autre ressent et comprendre, en réfléchissant, que ce n’était peut-être pas approprié», a soutenu Mme Langlois.