Sous-sol inondés, pertes de biens, etc. Les averses ayant frappé l’île de Montréal jeudi ont eu des conséquences sévères pour plusieurs citoyens de la métropole.
C’est le cas des résidents du quadrilatère situé entre les rues de Rouen et Montgomery. À chaque averse importante, les maisons sont inondées.
Alice Dufour-Thériault, une résidente du secteur, en a assez. La mère de famille déplore que leur quartier est carrément une cuvette.
«Toute l’eau ici s’en va dans les cours arrières et monte par les fenêtres et par les portes», explique-t-elle.
En septembre dernier, la famille a dû surmonter la même épreuve lors d’une averse. Elle a perdu plusieurs biens à la suite des pluies diluviennes.

«J’ai deux enfants, mon rôle est de m’occuper d’eux et de les protéger... Et j’ai l’impression que je faillis à la tâche en choisissant d’habiter ici», lance Mme Dufour-Thériault, un trémolo dans la voix.
Les résidents du secteur ont interpelé la Ville, qui a proposé un verdissement des ruelles. Une mesure qui n’est pas suffisante à leurs yeux.
«J’ai l’impression qu’on écope des dernières années d’immobilisme et de négligence», a dénoncé Mme Dufour-Thériault.
«Mon corps a lâché»
La résidente a raconté que les dernières heures ont été très éprouvantes. Dès que la pluie a commencé, la famille a sonné l’alarme.
«Mon corps a lâché. Je savais que je devais aller physiquement contrôler l’eau qui entrait, car sinon, il allait se reproduire la même chose qu’en septembre dernier, où on avait tout perdu», se souvient-elle.
«On a changé l’angle de la cour, on a déminéralisé tout ce qu’on pouvait. On a retiré tous nos objets qu’on aimait de notre maison. À chaque fois, on se retrouve un peu seuls là-dedans.»
De son côté, le porte-parole de la Ville de Montréal, Philippe Sabourin, soutient que la muncipalité a rencontré les résidents du secteur de la rue Montgomery.
«On pourrait agrandir les canalisations existantes, de construire davantage de saillies qui vont draîner l’eau», a-t-il proposé.
Pendant ce temps, Mme Dufour Thériault dit être en constante vigilance.
«J’habite au centre-ville de Montréal, ce n’est pas normal! En tant qu’individu, on ne peut pas résoudre toute cette problématique», conclut-elle.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.

