Les délais pour se faire entendre au Tribunal administratif du logement (TAL) semblent plus longs que jamais alors que plusieurs locataires contestent leur hausse de loyer.
Des propriétaires, dont Clément Beauchesne, directeur général de Rentalys, trouvent que l’attente est inacceptable.
M. Beauchesne cherche à récupérer près de 15 000 $ de loyer impayé.
Rentalys, une importante firme de gestion immobilière à Montréal, a dû soumettre un dossier au TAL en janvier dernier en raison d’une locataire qui ne paie pas son loyer depuis plusieurs mois.
La locataire en question ne répondait à aucune communication et l’entreprise a dû faire affaire avec un huissier afin de la notifier.
Près de deux mois et demi plus tard, M. Beauchesne se retrouve au TAL, mais la juge qui entendait la cause l’a renvoyé chez lui pour une question de nom sur le bail.
«Je dois faire une rectification de demande qui va finalement être signée par la même personne. Donc on augmente les délais pour une procédure liée à une coquille», a-t-il expliqué visiblement agacé par la situation.
Une situation qui n’aurait pas dû arriver, selon la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ).
«La mission du tribunal est claire, elle doit accompagner les usagers et ne doit pas laisser un conflit perdurer sur la base d'une méconnaissance de la loi ou de la réglementation», a indiqué Eric Sansoucy, porte-parole de la CORPIQ, ajoutant que les propriétaires «ne sont nécessairement pas des professionnels de l'immobilier» et «encore moins des légistes».
M. Beauchesne devra attendre une nouvelle audience pour faire entendre sa cause et devra également reprendre un huissier pour notifier sa locataire.
«Le TAL devrait être un tribunal facile d'accès», dénonce-t-il.
Noovo Info a demandé au TAL si les délais sont plus longs qu'avant et la raison derrières ceux-ci, mais le tribunal a répondu que le bilan serait connu seulement à la fin de l'année.
À voir dans la vidéo.

