Début du contenu principal.
Les modifications aux infrastructures existantes et les nouvelles installations pourraient coûter jusqu’à 141 millions de dollars. L’organisme espère maintenant obtenir un appui fort du prochain gouvernement provincial.
À lire également:
Devant une dizaine de maires et mairesses qui s'étaient déplacé pour offrir leur soutien au projet, la directrice générale de Corridor Appalachien, Mélanie Lelièvre a rappelé les principaux éléments qui ont mené à l'élaboration de ce plan. « C’est d’abord et avant tout le constat du nombre de collisions avec la faune qu’il y a sur cette portion-là de l’autoroute. Le constat également que l’autoroute 10 constitue vraiment une barrière au déplacement de la faune sur le territoire […] et le fait qu’il y a très peu de structures existantes qui permettent le passage sécuritaire de la faune sous l’autoroute 10 », a-t-elle expliqué.
Selon les données fournies par Corridor Appalachien, qui ont été fournies par le MTQ en 2015, en moyenne 90 collisions avec un cerf, 8 collisions avec un orignal, deux collisions avec un ours et plusieurs centaines avec la moyenne faune surviennent chaque année entre les kilomètres 68 et 143.
Se basant sur «une vaste démarche d’analyse et de consultation réalisée par Corridor appalachien et ses partenaires depuis 2010», la directrice générale a présenté un projet où sept zones entre Bromont et Magog ont été ciblées et pourraient faire l'objet d'investissements, qu'ils soient d'améliorer les infrastructures existantes ou d'en construire des nouvelles. Parmi les exemples, notons la construction de structures de passages adaptées, comme des ponts, des tunnels, et de clôtures afin d'y diriger la faune. Des ponceaux existant pourraient aussi être modifiés pour permettre à la faune d'y traverser. Les démarches de recherche ont permis d'identifier les types d'aménagement les plus pertinents, selon les secteurs.
«Toutes les mesures qui doivent être prises pour mitiger les accidents routiers et permettre la libre circulation passent sur nos territoires, lance Lisette Maillé, mairesse de Austin et représentante des maires et mairesses qui soutiennent le projet. On se sent directement concernés en 2022 par l’environnement […] On l’a vu par la démonstration, la faune va se déplacer autrement, la vie animale va se déplacer autrement pour s’adapter au changement climatique», poursuit-elle, demandant au prochain gouvernement d'agir.
Questionné lundi, le ministre des Transports, François Bonnardel, ne s'est pas avancé autant sur le projet que ses homologues municipaux, mais a néanmoins montré de l'ouverture en proposant à Corridor Appalachien de créer un comité interministériel pour se pencher sur la question. « C'est prématuré de donner un échéancier sur le calendrier du corridor, de donner des sommes. Je pense qu'à la base, il faut s'assoir. Je ne suis pas le genre de gars qui vous dit: ''OK, on fait des comités et on se reverra dans quatre ans''. On va mettre en place ce comité rapidement après l'élection», a-t-il expliqué. La CAQ n'a pas l'intention de faire de cette demande de Corridor Appalachien une priorité électorale, a-t-il toutefois ajouté, en réponse à nos questions.