Début du contenu principal.
Le ministre de l’Environnement du Canada, Steven Guilbeault, était de passage au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Michel Bherer afin d’expliquer le fonctionnement de cette nouvelle mesure.
«Ce qu’on annonce aujourd’hui, c’est qu’on va permettre, sur une base volontaire, à des acteurs qui ne sont pas soumis aux prix sur la pollution, qui ne sont pas de grandes entreprises émettrices de gaz à effet de serre (GES)», explique Steven Guilbeault.
Ces acteurs pourraient être par exemple des municipalités, des fermes, des petites entreprises forestières ou des communautés autochtones, qui voudraient mettre en place des projets de réduction de GES.
À lire également :
Ces projets pourraient être des initiatives où on chercherait à capturer le méthane, un GES encore plus puissant que le CO2, émanant de sites d’enfouissement.
Une fois capturé, le gaz pourrait par exemple être transformé en électricité, explique le ministre. Une municipalité menant ce type de projet pourrait par la suite «vendre» chaque tonne de CO2 capturé à une entreprise devant se conformer à des obligations règlementaires.
M. Guilbeault ajoute que ce mécanisme de compensation peut fonctionner à la fois avec les systèmes de tarification, comme au fédéral, et les systèmes de «bourse de carbone», comme au Québec. Les provinces n’adhérant à aucun de ces systèmes pourraient donc utiliser ce nouveau marché de compensation carbone.
«On ne cherche pas à imposer rien à personne», indique toutefois le ministre.
Le gouvernement fédéral ne financera pas l’entièreté du troisième lien à une hauteur de 40 %. Ce sera plutôt la partie concernant le transport en commun qui sera financé à 40% par le gouvernement de Justin Trudeau.
«Il n’y a plus de programme au gouvernement fédéral pour financer la construction de nouvelles infrastructures routières, explique M. Guilbeault. On finance bien entendu l’entretien du réseau routier au Québec et partout au pays. Ce qu’on finance, c’est le transport collectif. Pour des projets comme le REM, la ligne bleue ou le tramway à Québec, le fédéral va financer à peu près 40 % des coûts du projet.»
Dans la mesure où le transport collectif représenterait 25% de la facture du troisième lien, le gouvernement fédéral financerait donc 40 % de cette proportion.
Le projet du troisième lien sera également soumis à une évaluation environnementale de la part du Canada.
Pour écouter l’entrevue intégrale, visionnez la vidéo ci-contre.