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«C’est probablement ce qu’il y a de plus important dans l’évolution de la médecine moderne», affirme le Dr Jean Turgeon, pédiatre et co-gestionnaire des unités d’hospitalisation de l’hôpital Sainte-Justine.
Le VRS est un virus courant qui provoque des symptômes semblables à ceux du rhume. Chez les nourrissons, il peut toutefois se transformer en bronchiolite, une infection pulmonaire causant inflammation et congestion des petites voies respiratoires. Avant l’arrivée du vaccin, cette maladie représentait une cause majeure d’hospitalisation chez les bébés durant l’hiver.
Selon les données préliminaires, la vaccination a permis de réduire de 80 % le nombre d’hospitalisations et de transferts aux soins intensifs chez les nourrissons. Tous les bébés vaccinés bénéficient d’une protection significative contre le virus.
Cette semaine, Santé Canada a officiellement approuvé le tout premier vaccin contre le VRS. Une avancée qui ouvre la porte à une utilisation plus large. Le Dr John Yaremko, pédiatre à l’Hôpital de Montréal pour enfants, souligne que le virus ne touche pas uniquement les nourrissons.
«Dans les dix dernières années, et surtout pendant la pandémie de Covid-19, on s’est rendu compte que ce n’était pas juste une maladie infantile, mais qu’elle pouvait affecter tout le monde.»
Le spécialiste estime que les adultes âgés de 18 à 50 ans vivant avec une maladie chronique pourraient également profiter de cette nouvelle protection. «Je crois qu’on peut s’attendre à un taux de réussite aussi élevé dans cette population», ajoute-t-il.
Un reportage de Marika Simard.