C’est en larmes que Florence Lavoie raconte sa dernière visite médicale. L’influenceuse dit avoir reçu «le commentaire le plus grossophobe de sa vie», et ce, de la part d’un médecin.
Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, Mme Lavoie dit ne pas avoir de médecin de famille et a donc rencontré un médecin qu’elle ne connaissait pas.
Ce dernier lui aurait alors demandé si elle était active et le nombre de pas qu’elle fait dans une journée. Mme Lavoie a donc mentionné qu’elle voyage six mois par année.
«Il m’a dit: "Et pendant les six autres mois, tu fais rien? Pour tes voyages tu devrais choisir des pays pauvres, car ça t’empêcherait de manger."»
«Je suis sans mots et outrée», a conclu Mme Lavoie.
Une situation «préoccupante»
L’histoire partagée par Florence Lavoie ne serait pas un cas isolé, selon un sondage commandé par l'Association pour la santé publique du Québec (ASPQ).
En 2024, une personne sur trois aurait en effet vécu de la grossophobie lors d’une visite médicale.
«Le témoignage de Florence Lavoie est très préoccupant», a ajouté Géna Casu, du Collectif Vital, une initiative de l'ASPQ.
Invitée à regarder la vidéo, la psychologue Stéphanie Léonard avance que ce phénomène pourrait avoir des impacts sur la santé des gens, qui pourraient se priver d’aller chez le médecin pour des problèmes aucunement liés à leur poids.
«Ça crée une méfiance et beaucoup de honte. On laisse un problème s’exacerber parce qu’on est gênés ou honteux par rapport à notre poids, mais si le motif de consultation n’est pas lié à notre poids», a-t-elle lancé.
De son côté, le Collège des médecins n’a pas souhaité commenter la situation, mais a tenu à rappeler des règlements selon leur code déontologique.
«Tout comportement grossophobe chez les médecins est inacceptable. Les médecins doivent, en toutes circonstances, exercer sans discrimination et respecter leurs obligations déontologiques. Dans le Code de déontologie, on retrouve d’ailleurs deux articles applicables à la grossophobie», a déclaré le Collège des médecins dans une réponse écrite.
À voir dans la vidéo.
Note de la rédaction: une version précédente du texte accompagnant le reportage vidéo indiquait qu'un sondage avait été commandé par l'Association médicale du Québec. Il était plutôt commandé par l'Association pour la santé publique du Québec. De plus, le nom de famille d'une intervenante est Casu au lieu de Gescu, comme il était inscrit. Pour plus d’informations, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.
