La publication d’un chat montrant des signes de maltraitance à L’Ancienne-Lorette a fait énormément réagir sur les réseaux sociaux. Les citoyens de la région se demandent qui a bien pu abandonner l’animal dans cet état.
Le chat a été pris en photo par un résidant de L’Ancienne-Lorette le 2 juillet dernier. L’animal aurait ensuite été transporté à la SPA de Québec où les employés ont mis fin à ses souffrances.
«C'est un chat qui a été tapé très serré. Ses blessures étaient nécrosées, il avait des vers et en plus, il avait un virus, donc il a été euthanasié», raconte Line Tremblay, résidente de L’Ancienne-Lorette qui avait placardé des affiches pour retrouver la petite bête après avoir vu les photos du chat sur les réseaux sociaux.
«On vit un grand sentiment d'impuissance face à cette cruauté-là faite aux animaux», a commenté Sylvie De Roy, également résidente de L’Ancienne-Lorette.
Elle ne comprend pas comment le propriétaire a pu traiter son chat de cette façon en plus de l’abandonner «agonisant».
«Le chat sentait la putréfaction, il [le propriétaire] savait très bien qu’il agonisait. Il l’a abandonné. Il n’a rien fait», dénonce-t-elle.
Notons que le mois de juillet marque une période critique pour les refuges d’animaux où le nombre d’abandons est en forte hausse, notamment en raison des nombreux déménagements.
Selon une vétérinaire, les frais qui sont demandés par les refuges peuvent expliquer une partie du problème. Elle ajoute aussi que les campagnes de sensibilisation peuvent rater leur cible dans le cas où, par exemple, ce seraient des problèmes sociaux qui seraient en cause. Elle ajoute également que les animaux de compagnie ne sont pas toujours des sources de bonheur.
«Je vais mettre un petit bémol scientifique sur les bénéfices des animaux de compagnie. Ils sont bénéfiques à notre bien-être dans certaines conditions, mais ils peuvent aussi être un frein à notre bien-être», indique Caroline Kilsdonk, médecin vétérinaire et bioéthicienne.
«Imaginez-vous avoir un chien, par exemple, qui a un comportement problématique et vous n'avez pas le temps ou les ressources pour gérer le problème. Ça devient vraiment inquiétant et une source de stress», explique-t-elle.
Elle précise que la solution passe entre autres par la responsabilisation individuelle, mais aussi par la sensibilisation des propriétaires qui interdisent les animaux dans leur logement et évidemment, en dernier recours, par les refuges.
Voyez le reportage de Caroline Dumont dans la vidéo.

