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La ministre de la Solidarité sociale Chantal Rouleau pense que cet argent permettra à 22 organismes qui œuvrent auprès des demandeurs d’asile de souffler un peu. 60 000 personnes ont demandé de venir au Québec cette année, c’est 2 fois plus qu’il y a 5 ans, et la plupart aboutissent à Montréal.
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L’équipe de Noovo Info est allée constater l’ampleur de la crise dimanche matin au Parc Émilie Gamelin où Hugues Breton, un bon samaritain, distribue des repas chaque mois depuis le début de la pandémie. Il le fait de sa propre initiative avec ses enfants et ses collègues de travail. À notre arrivée vers 11h30, plus de 150 personnes patientaient dans la file, des adultes, mais aussi des enfants.
«Il y a beaucoup plus de réfugiés. Il y a l’hôtel aussi à côté qui en loge. Mais ils arrivent et ils n’ont rien. Certaines femmes sont enceintes», explique M. Breton.
Le du passage de Noovo Info, une chicane a éclaté entre certains qui attendaient dans la file pour avoir des vêtements. M. Breton raconte qu’il doit parfois appeler la police. «Ils se chicanent pour tout, mais le pire c’est pour les sacs de couchage.»
«Certains réfugiés viennent chercher les sacs pour les revendre. Alors on essaie de contrôler pour que ce soient davantage les personnes en situation d’itinérance qui aient au moins les sacs de couchage», ajoute-t-il.
Tout à coup un petit garçon vêtu d’une veste déchirée vient chercher un hot- dog. «Papa», crie-t-il. Son père originaire du Venezuela nous raconte qu’il est arrivé à Montréal en mars dernier.
Il vit dans l’hôtel Place Dupuis avec ses 2 enfants qui n’ont pas accès à l’école. Les 2 jeunes ne vont pas en classe depuis bientôt un an parce qu’ils n’ont toujours par leurs papiers. L’homme est handicapé, sa cheville a été cassée pendant la guérilla et a mal guéri. Un intervenant social dans le groupe fait remarquer qu’à New York, les enfants sont pris en charge dès leur arrivée.
Questionnée à ce sujet, la ministre Chantal Rouleau a lancé la balle au gouvernement fédéral qui fournit les papiers aux migrants et demandeurs d’asile. «Il faut qu’il agisse parce que ça crée des situations extrêmement difficiles.»
L’aide de 3,5 millions annoncée aujourd’hui sera gérée par Centraide Montréal et a été accueillie chaudement par les organismes.
Tous les détails dans le reportage vidéo qui accompagne ce texte